“C’est entre les mains de l’élite politique à Skopje de mener à bout le Traité de Prespa » - C’est ce qu’a déclaré Ekatérina Zakhariéva, vice-première ministre et ministre des Affaires étrangères de Bulgarie lors de l’inauguration de la conférence « Transformation de la région des Balkans occidentaux – perspective parlementaire relative au rôle et à l’avenir du processus d’adhésion à l’UE », qui s’est tenue à la capitale bulgare. Zakhariéva a dit espérer que la question douloureuse concernant la dénomination de la Macédoine trouvera une solution suite au référendum qui a été qualifié par certains de grand succès et par d’autres, d’un exclusif échec.
Ont pris part à la conférence des représentants des parlements nationaux et du secteur non gouvernemental des 6 pays des Balkans occidentaux, des parlementaires des pays membres de l’UE, des eurodéputés. Le forum fait suite à la principale priorité de la Présidence bulgare du Conseil de l’UE qui se rapportait à l’intégration européenne des Balkans occidentaux. Les participants à la conférence ont été unanimes pour constater que la Bulgarie avait joué un rôle clé en vue de l’accélération des événements relatifs à l’intégration européenne des Balkans occidentaux en favorisant notamment l’adoption de documents importants de la part de l’UE – la Stratégie sur les Balkans occidentaux en date de février dernier et le Pacte d’élargissement (avril 2018). La volonté de poursuivre cette politique avait été affirmée par les représentants des parlementaires d’Autriche et de Roumanie Andreas SCHIEDER et Cristian-Sorin DUMITRESCU dont les pays président et présideront le Conseil de l’UE.
« Nous pouvons dire clairement aujourd’hui que nous sommes témoins d’une toute nouvelle atmosphère de coopération dans les Balkans fondée sur la confiance, le dialogue actif et constructif, ainsi que sur la compréhension pour un avenir européen commun – a souligné le député du parlement bulgare Djema Grozdanova en marge de la conférence. C’est dans une telle atmosphère notamment que se sont également déroulés les entretiens. Les représentants des parlements nationaux des pays des Balkans occidentaux se sont pour leur part déclarés engagés de mettre en place les réformes requises, ainsi que de réaliser un sensible progrès concernant les sujets clés qui sont notamment les principes de l’Etat de droit, la sécurité et la migration, le développement socio-économique, la connectivité des transports, le programme du numérique, la réconciliation et les relations de bon voisinage.
D’intéressants points de vue et des propositions ont aussi été exprimés comme par exemple celui de l’eurodéputé bulgare Guéorgui Pirinski selon lequel les processus d’intégration dans les Balkans occidentaux s’accéléreraient si la CE fixait des délais égaux de respect des critères d’adhésion pour tous les 6 Etats de la région. A ses dires, une telle démarche renforcerait la motivation et l’engagement des pays de chercher ensemble la solution des problèmes régionaux. L’intervention de la vice-présidente du Parlement européen Lívia JÁRÓKA a été vraiment impressionnante, celle-ci appelant les 6 pays de la région à jouir au maximum des possibilités que leur offrent les programmes de pré-adhésion – aussi bien pour ce qui est des subventions que de l’assistance à niveau experts en direction notamment de secteurs problématiques clés. N’ont cependant pas été épargnées les critiques à l’égard de la CE en raison de la présence de doubles standards lors de la prise des décisions, ainsi que par rapport à l’absence de transparence, clarté et garanties. C’est une telle position qui avait été exprimée par Momčilo Radulović, représentant du secteur non gouvernemental de Podgorica (Monténégro).
Les propos du président de la CE Jean-Claude Juncker émis à Bruxelles viennent également en soutien de l’importance des discussions menées à Sofia : « Si l’on privait les Balkans occidentaux de leur perspective européenne, nous risquerions de faire en sorte que s’y reproduisent les événements des années 90 et ceci, dans un proche avenir » a prévenu Juncker mais a cependant rappelé que « tous les conflits frontaliers devraient être réglés avant chaque adhésion, de manière à ce que ne soit pas importée dans l’UE l’instabilité venant des Balkans occidentaux ».
Version française : Nina Kounova
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