Les communautés bulgares ont essaimé un peu partout dans le monde. A la différence de nos concitoyens qui se sont expatriés, contraints et forcés par les autorités ou pour fuir une vie sans perspective à la chute du régime totalitaire en 1989, ceux dont on voudrait vous parler portent la Bulgarie dans leur cœur depuis toujours, bien qu’ils n’aient pas de souvenirs qui les lient à leurs racines, parce qu’ils ne la connaissent que d’après les légendes et les histoires dont les ont abreuvées les seniors. Vous l’avez deviné, sans doute, nous avons en vue les Bulgares de Bessarabie, qui conservent pieusement dans leur cœur et perpétuent la tradition, les coutumes et la langue d’une longue lignée d’ancêtres à l’âme de patriotes. Ils le font parce que pour eux c’est une question d’identité, de continuité, de fidélité, si l’on veut. L’occasion d’évoquer cette communauté ethnique, installée depuis 1820 en Moldavie actuelle et en Ukraine est la Journée des Bulgares de Bessarabie, que nous marquons chaque année le 29 octobre. La date n’étant pas choisie au hasard –1838 est l’année de la consécration de l’église- mémorial de la Sainte Transfiguration divine dans la ville ukrainienne de Bolgrad. Sortie de terre en cinq ans seulement grâce au travail de 10 mille bénévoles Bulgares. Un siècle plus tard, en 1938, cette date devient une fête officielle sur l’idée de Dimitar Todorov, secrétaire du mouvement patriotique local „Otetz Païssiy“ – l’auteur de la première Histoire des Slaves et des Bulgares (1762).
Cette année, la Journée des Bulgares de Bessarabie coïncide avec deux grandes dates – les 180 années de la cathédrale de la Sainte Transfiguraion divine de Bolgrad et les 160 années du lycée de Bolgrad, qui porte le nom d’une autre figure de proue du mouvement de libération bulgare Gueorgui-Rakovski.
La fête des Bulgares de Bessarabie a été marquée à Sofia avec une remarquable exposition de photos d’Assen Vélikov, intitulée „La Bessarabie – source de beauté et de patriotisme“, qui fait revivre dans 30 clichés le moindre fragment dans les costumes traditionnels et la plus fugace des expressions des personnes immortalisées. Et, qui transforme chaque photo en un tableau unique. Chaque photo est accompagnée d’un poème, rédigé en bulgare par des poètes bessarabes, que la poétesse Tania Atanassova, qui a ses origines dans cette région partagée entre deux Etats, a soigneusement choisi. L’exposition est arrangée dans les salles du Musée d’Ethnographie de Sofia et sera ouverte au public jusqu’au 5 novembre prochain.
Grâce à cette exposition le photographe Assen Vélikov, qui suit depuis des années les rassemblements et les fêtes des Bulgares de Bessarabie en Moldavie et Ukraine, et qui montre leur mode de vie voit son grand rêve réalisé :
« J’ai été impressionné par une chose que nous avons quelque peu oubliée et qui me rappelle notre enfance à la campagne. Cela m’a fait chaud au cœur d’entendre cette belle langue qu’ils parlent et qu’ils ont précieusement sauvegardée pendant ces deux siècles, loin du pays. Ils utilisent des mots très expressifs et imagés pour désigner le père, la mère, l’être humain. Le plus grand nombre d’expatriés venaient de la région de Sliven et Yambol, mais aussi de la montagne de Strandja, dans le sud-est de la Bulgarie, mais qu’ils avaient poursuivi leur chemin et s’étaient installés en Crimée. On ressent en eux une nostalgie du pays, et qui, pourtant n’est pas leur pays d’origine, mais le seul fait qu’ils se considèrent comme Bulgares devrait nous inciter à faire preuve d’une plus grande ouverture envers eux. »
Les autorités bulgares doivent s’ouvrir davantage aux communautés bulgares de l’étranger, c’est un fait, sans tellement prendre en compte les raisons de leur expatriation, mais surtout leur donner les moyens et les opportunités de pouvoir se réaliser ici, au pays. Un changement dans la politique et l’attitude envers les Bulgares hors UE, par exemple, pourrait abréger les formalités pour obtenir la nationalité bulgare et par conséquent permettre aux Bulgares de Bessarabie de se rendre dans leur patrie d’origine et, s’ils le désirent, d’y trouver un emploi et de s’y installer durablement.
Version française :Roumiana Markova
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