Quels sont les moyens de protection du public contre les fake news /ou infox/ et est-il possible de s'en prémunir dans la réalité informatique que nous vivons actuellement ? Les débats « Que signifient les faits ? La désinformation comme un instrument dans les élections » qui se sont tenus à Sofia ont essayé de donner des réponses à ces questions. Le journaliste Svétoslav Ivanov s’est chargé du rôle de modérateur de la manifestation au cours de laquelle un expert du Service européen d’action extérieure et quelques jeunes entrepreneurs d’Espagne, Grande-Bretagne et Irlande ont exprimé leurs points de vue. Les jeunes experts ont présenté leurs analyses consacrées à la lutte contre les fake news et la désinformation. Le Britannique Sam Jeffers a mis au point après le référendum sur le Brexit un logiciel spécial „Who targets me? “. Il a pour mission de stopper la publicité et les messages ciblés au cours des campagnes électorales. En téléchargeant ce logiciel, les utilisateurs sont en mesure de s’informer en détail sur les candidats utilisant des messages de propagande et de publicité afin de récolter le plus de voix possibles. L’Irlandais Craig Dowyer, co-fondateur de l’initiative pour un référendum transparent a attiré l’attention sur le référendum sur les avortements qui s’est tenu en mai 2018 quand les Irlandais ont voté pour la libéralisation de la loi. Craig a déclaré qu’à la différence du cadre légal en place actuellement qui concerne les campagnes à la radio et à la TV, leurs recherches indiquent que les réseaux sociaux ne font pas l’objet de contrôle et qu’ils sont le « Far West des campagnes ». Le fait que la question de l’impact de ces campagnes sur les résultats du vote est toujours posée après les évènements lorsqu’il est trop tard et il ne reste plus qu’aux analystes de faire leurs études reste un problème.

L’espagnole Maraie Arenze a fait une présentation intéressante du jeu qu’elle a mis au point. Elle a permis au public de jouer pour quelques minutes le rôle d’un troll internet. Elle estime d’autre part que si les utilisateurs commencent à réfléchir à la manière des écrivains payés avec leurs clichés, il sera beaucoup plus facile de se retrouver dans la justesse des infos.

Dans une interview pour Radio Bulgarie, le chef du Bureau du Parlement européen en Bulgarie Théodor Stoychev a déclaré que les méthodes efficaces de lutte contre les fake news font partie de nos habitudes pour s’informer. A l’époque digitale où nous vivons, il est beaucoup plus facile de découvrir et comparer différents points de vue sur tout ce qui nous intéresse. Stoychev a aussi déclaré:

Internet permet à beaucoup de gens de produire et diffuser des fake news. C’est pour cela que nous évoquons ces problèmes en essayant de donner des exemples susceptibles d’être utiles aux utilisateurs pour faire la différence entre la vérité et les mensonges dans les médias afin qu’ils ne relayent plus de telles informations. Il est naturel qu’il existe des pays qui utilisent ces méthodes. C’est pour cela qu’il est important d’améliorer et enrichir sa culture médiatique et virtuelle.

Le nombre des bonnes pratiques et des succès dans la lutte contre les infox se multipliera car il manque toujours une solution à ce problème. La prévention contre la désinformation sera toujours le résultat de nos efforts car les régulations européennes et internationales dans ce domaine n’ont que des effets de courte durée.

Version française: Vladimir Sabev