C’est une des icônes de la chanson de la Strandja, qui vient célébrer son 60e anniversaire. Issu d’une famille de paysans, Manol Mikhaïlov a toujours dit que son « école de musique » est composée de chants qu’on entendait les jours de fête ou lors des veillées au cœur de sa montagne, la Strandja /Bulgarie du Sud-Est/, à laquelle il reste fidèle, comme d’ailleurs à son style de musique.
Manol Mikhaïlov est l’auteur de l’ouvrage « La chanson folklorique de la Strandja » qui en est à sa deuxième édition. Une partie du répertoire a été transcrit en notes par l’illustre fokloriste Mikhaïl Boucourechliev qui fait l’éloge du chanteur dans un article titré « Le chantre de la Strandja, Manol Mikhaïlov ».
Né au village Gramatikovo, région de Malko Tirnovo /Bulgarie du Sud-Est/, il monte encore enfant sur la scène de son village ou de festivals organisés dans la région. Lors de ses années d’étudiant ç la Faculté de Chimie à l’Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid », il a la chance de rencontrer la grande chanteuse de la Strandja, Magda Pouchkarova, qui lui inculque les rudiments du métier. Le résultat est impressionnant, Manol Mikhaïlov a enregistré plus de 500 chansons à la Radio nationale. C’est à lui qu’appartient l’idée de rétablir le festival national « Strandja chante », après une coupure de 35 ans, dans son village natal, Gramatikovo.
Pour moi, la chanson de la Strandja est synonyme de racines, faille, traditions, nous confie Manol Mikhaïlov. – C’est ma culture, mon inspiration aussi. Lorsque j’avais 6 ans, mon institutrice Maria Yazandjiéva m’a donné le goût du chant. Au début, j’ai refusé, car j’étais timide et puis je n’avais pas sur mon bonnet une fleur, comme le veut la tradition. Mais tout cela a été vite oublié et j’ai passé de longues années à faire le tour des villages pour y rencontrer des anciens qui m’apprenaient des chansons. Je reste très attaché à mon village Gramatikovo, mais j’ai aussi passé du temps à Malko Tirnovo, Groudovo, avant de monter à Sofia, où j’ai fait la connaissance de Magda Pouchkarova. Elle m’a donné beaucoup de conseils précieux. « Elle me disait : « Je veux que tu sortes sur scène comme un vrai artiste. Pour commencer, tu regarderas le public, tu lui feras un sourire, puis tu tourneras les yeux vers l’orchestre, tu leur donneras signe et tu te lanceras… » Elle m’a appris des chansons qui étaient faites pour être interprétées par une voix masculine. J’ai chanté dans mon village, mais aussi à Bourgas et dans d’autres grandes villes. Les chants traditionnels ont fait de moi un homme et elles portent bonheur, comme le rhododendron de la Strandja…
Photos: archives
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