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Valentin Lazare est reconnaissant à son père pour les conseils qu’il lui donne

Valentine Lazare et Simo Lazarov - fils et père ensemble sur scène

Les instruments de musique c’était le décor de son enfance, ils étaient ses jouets préréfés. Encore aujourd’hui, il ne peut rester indifférent à la vue de chaque nouveau gadget électronique qui pourrait enrichir sa panoplie de compositeur de musique électro. Compositeur, il est aussi enseignant dans une école à Tel Aviv et également auteur d’un manuel de matériel à l’intention de ceux qui désirent se lancer dans la création de cette musique. Valentin Lazare se donne à fond dans la MAO, persuadé qu’il a trouvé sa voie.

2019 est l’année du 45e anniversaire du premier studio de musique électronique en Bulgarie. En 1974, la direction de la Radio nationale bulgare donne son feu vert à l’idée de la nouvelle recrue Simo Lazarov de monter un studio équipé du matériel dernier cri de l’époque. Lazarov est un pionnier dans ce genre, il aime expérimenter, ouvrir la voie à ce style inédit pour ces années – la musique assistéе par ordinateur. Simo Lazarov est tombé dans la marmite à sa naissance, il grandit dans la famille d’un violoniste et chef d’orchestre qui le met au piano dès l’âge de 5 ans. Son fils Valentin Lazare connaît le même destin et, aujourd’hui adulte, il compte toujours sur les conseils et les recommandations de son père. Enfant il attend avec impatience les jours où il accompagne son père à la Maison de la Radio.

« J’avais 6 ou 7 ans et déjà j’assistais aux concerts de mon père Simo Lazarov, je le suivais partout. Je me revois, tout yeux toutes oreilles à ses rencontres avec ses amis musiciens, des moments inoubliables pour moi, dit Valentin. Je revois l’imposante silhouette du synthétiseur „Sinti 100“, aussi haut qu’un mur avec ses innombrables boutons et potentiomètres pour la reproduction des sons et qu’il fallait ensuite compter quelques jours pour réaliser leur extraction. »


Il a 15 ans quand il gagne une bourse d’études et part pour Israël. Et il se souvient toujours du conseil que lui a donné son père: „ essaie d’oublier tout ce que tu auras appris, pour continuer à créer en suivant l’instinct primaire “. Avec ces mots il voulait me mettre à l’abri de l’autosuffisance, parce que plus on apprend et plus on sait, moins on a envie d’expérimenter. La veille de son audition, Valentin s’en souvient comme si c’était hier, c’est resté gravé à jamais dans sa mémoire:

« Je fais le lien avec un concert qu’il avait donné le 13 décembre 1991 devant le Palais national de la culture. Un show grandiose avec pour titre „Noël dans le ciel“ – lumières, lasers, nombreux public et un froid de canard. Il avait travaillé comme un dément des mois et des mois pour le préparer et par un concours de circonstances le lendemain je devais passer le concours pour obtenir la bourse d’études. C’était comme si j’assistais en retrait, comme un spectateur, mais la chance a été de mon côté et j’ai intégré le programme. »

Arrivé en Israël, Valentin ne parle pas un mot d’hébreu et suit un cours d’apprentissage de la langue en accéléré et parallèlement une école d’informatique. Au bout de 4 mois il arrive à se débrouiller en hébreu, la langue de ses condisciples.  Au terme du programme il revient au pays, acquiert un diplôme dans la spécialité Pédagogie de la musique de l’Université de Sofia et un autre de „MAO et sound design“ de la Nouvelle Université Bulgare. Maintenant, Valentin Lazare s’est installé à Tel Aviv et il est l’heureux propriétaire d’un studio de musique. Il est aussi instituteur de CE. A ses dires, les enfants sont les meilleurs juges. Si quelque chose ne leur plaît pas ils n’hésitent pas à le montrer. En revanche, si l’on réussit à gagner leur attention, ils savent comment le faire voir, c’est extrêmement gratifiant.


Quant à la communauté bulgare, Valentin avoue garder le contact avec ses amis de Sofia, qui sont venus en Israël, mais il ajoute qu’il s’est fait beaucoup de nouveaux amis là-bas. „ Le lien entre Israël et la Bulgarie est très fort et j’en suis heureux. De nombreux groupes bulgares viennent ici et des musiciens israéliens se produisent en Bulgarie. Je n’ai jamais rompu le lien avec la Bulgarie toutes ces années. „Mes contacts sont plutôt amicaux, mais je serais heureux de les voir évoluer sur le plan professionnel“, dit en conclusion Valentin Lazare.

Version française : Roumiana Markova

Photo: archives personnelles



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