La directrice générale de l’UNESCO Audray Azoulay a visité la Bulgarie les 23 et 24 mai à l’invitation du président Roumen Radev. Au menu des entretiens étaient la coopération entre la Bulgarie et l’UNESCO, ainsi que les priorités de notre pays en tant que membre du Conseil exécutif de l’organisation. « La Bulgarie est un pays ayant sensiblement contribué au développement de la civilisation européenne qui œuvre activement en faveur de l’édification d’un monde pacifique fondé sur la coopération, afin que soient surmontées les différences ethniques, religieuses et raciales », a déclaré le président de la République. A l’issue de sa rencontre avec le président, Audray Azoulay a souligné que l’organisation soutiendrait la création d’un Institut international destiné au développement en Bulgarie des technologies durables, devant se focaliser sur les études médicales. Il convient de rappeler que cette idée avait été lancée par le président bulgare dès 2017 lors de sa rencontre avec Mme Azoulay à Paris. Dans le cadre de sa visite à Sofia, la directrice générale de l’UNESCO a également rencontré le premier ministre Boyko Borissov, ainsi que le président de la commission parlementaire à la culture et aux médias Vejdi Rachidov qui a sollicité le soutien de l’UNESCO pour inscrire l’église de fer « Saint Stéphane » à Istanbul sur la liste du patrimoine mondial. Rachidov a précisé que des entretiens préliminaires avaient été déjà menés avec la partie turque et que la candidature pour ce faire serait conjointe, de la part de la Bulgarie et de la Turquie. La directrice générale de l’UNESCO Audray Azoulay s’est également rendue à l’Université de Sofia "Saint Clément d’Ohrid" pour y donner une conférence sur le sujet : « L'UNESCO et les défis du 21^ème siècle ». Mme Azoulay a évoqué les difficultés auxquelles nous devions faire face aujourd’hui et a souligné qu’elles ne pourraient être surmontées sans le concours de l’éducation, de la culture, de la science et de la coopération internationale. Elle a aussi insisté sur les problèmes existant dans le domaine de l’environnement et a mis en garde contre les risques écologiques liés au réchauffement global et à l’importante diminution de la biodiversité. Pour ce qui est des technologies, la principale question qui se pose concerne la façon dont la numérisation et l’intelligence artificielle pourraient changer l’actuel modèle d’après lequel nous nous formons aujourd’hui, nous communiquons, ainsi que les changements qui pourraient intervenir dans nos rapports sociaux. La question relative à l’extrémisme est un autre défi auquel nous sommes obligés de faire face, le quatrième important problème concernant l’égalité des genres. Ce sont des sujets d’envergure mondiale qui ne pourraient être réglés par un seul pays, a ajouté Audray Azoulay en soulignant que c’est pour cette raison que les Etats devraient agir de manière coordonnée au niveau régional.

Lors de sa conférence donnée à l’Université de Sofia "Saint Clément d’Ohrid" Audray Azoulay a mis l’accent sur la protection du patrimoine culturel et la diversité à travers le monde entier qui sont étroitement liées à l’identité des peuples. A ses dires, la connaissance du patrimoine suscite de l’intérêt pour la culture des autres. Elle a aussi estimé que la culture et le patrimoine constituaient un facteur de développement économique, tout comme ils favorisent l’instauration de la paix dans des zones de conflits.

A la fin de sa conférence, Audray Azoulay a remercié la Bulgarie pour ses engagements à l’égard de l’UNESCO dans le domaine de la culture.

Version française : Nina Kounova