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Sonia Kanchéva :„A travers mes chansons, c’est mon âme qui s’exprime...“

C’est une grande dame de la chanson folklorique bulgare qui aurait 90 ans en 2019. Son nom, Sonia Kanchéva, qui nous a légué plus de 500 titres dans le style de la Bulgarie du Nord-Est, celle des régions de Varna, Choumen et Véliko Tirnovo/...270 de ses chansons font partie des archives sonores de la Radio nationale bulgare.


Sonia Kanchéva est née à Provadia il y a 90 ans. Son don de la musique lui vient de la famille de sa mère, où toutes les femmes chantent. Son enfance se passe entre la maison, l’école, les champs et les fêtes du village...Elle fait ses études dans un lycée technique de médecine à Varna, avant de devenir choriste à Choumen, jusqu’à ce qu’elle fonde son propre choeur. En 1951, une commission dans la ville de Preslav lui ouvre les portes de la Radio nationale où elle fait des enregistrements et croise des compositeurs de talent – Philippe Koutev, Christo Todorov, Stéphane Kanev, Nikolay Kauffman qui façonnent son répertoire. Elle n’oublie jamais le conseil que lui donne un exen musique à la radio, Guéorgui Boyadjiev qui lui conseille de choisir que de belles chansons et d’apprendre à séparer le bon grain de l’ivraie...


En 1970, Sonia Kanchéva est nommée soliste de Radio Varna et sa belle carrière commence. En 2003, elle sort un recueil titré  « Les chansons de ma vie », comprenant 200 chansons, transcrites pas sa petite-fille  Sonia qui marche dans les pas de son illustre grand-mère, mais en tant qu’interprète de guitare classique :

Ma mamie, c’est ma « petite mère », car j’ai perduma ma maman alors que j’avais à peine 3 ans, et mon frère en avait 8, se souvient la petite-fille. – C’est donc elle qui nous a elevés...C’était une femme très forte, avec un coeur immense...Elle chantait tout le temps et n’abadonnait jamais. C’est elle qui m’a inculqué l’amour de la chanson foklorique et à chaque fois que je devais enregistrer une nouvelle chanson en studio, à la radio ou la télévision, elle me faisait répéter et peaufiner mon interprétation. Elle avait le sens de la musique et du rythme et nous avons même rengistré quelques duos ensemble. Elle me disait souvent :Sonia, si tu n’as pas suffisamment de talent, laisse tomber la musique, car ce n’est pas une profession, mais une vocation. Sans effort et sans talent, tu ne réussirais jamais ! J’ai terminé l’école de musique de Varna dans la classe de guitare classique de Luben Haralampiev, qui a fondé l’Ecole de guitare de Varna, connue dans le monde entier. J’ai gagné deux concours nationaux et trois concours internationaux de guitare. Je ne travaille pas comme pédagogue, je joue à l’étranger  où je donne des concerts. Je suis bénie par ma mamie qui m’a toujours soutenue dans la vie. C’est elle qui s’est chargée de mon éducation et qui m’a appris d’être moi-même, de ne pas compter sur les autres mais de chercher les forces en moi, d’avoir confiance en moi et de chercher à me perfectionner sans cesse. Aujourd’hui encore, j’interprète des pièces inspirées du folklore bulgare qui font partie du répertoire de ma mamie...





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