Les Bulgares ayant décidé de chercher leur bonheur et leur réalisation en dehors de leur pays d’origine sont environ 2 millions de personnes. Il n’existe toutefois pas de données précises concernant ce chiffre compte tenu du fait qu’une bonne partie d’entre elles ne cherchent pas de contact avec les ambassades et les consulats bulgares à travers le monde. Leur nombre est donc fluctuant d’autant plus que nombreux sont aussi ceux qui en fin de compte décident de rebrousser chemin. Les données dont on dispose, bien que non officielles, permettent pourtant d’avoir une vision approximative de la tendance dans cette direction et dont les conséquences sont de plus en plus fortement ressenties dans le domaine de l’économie, la démographie, ainsi que dans le contexte politique. Dans cet ordre d’idées, la politique de l’Etat qui est orientée vers la conservation et au renforcement de l’esprit et de la conscience bulgares au sein des communautés bulgares dans le monde revêt une importance de plus en plus grande et attire l’attention de l’opinion publique. Le retour des familles bulgares de l’étranger se transforme dans le même temps en cause pour différentes initiatives privées. En témoigne le premier Rassemblement des Bulgares résidant à l’étranger que Sofia accueille actuellement. Sous le slogan « Que tu es belle ma Patrie – la Bulgarie pour toujours ! », dans le cadre de trois jours, du 13 au 15 septembre l’espace devant le Palais national de la culture (NDK) se transformera en petite ville de festival, ce qui permettra Bulgares venus de tous les coins du monde de se sentir à nouveau chez eux comme s’ils n’avaient jamais quitté leur pays. 

L’idée d’organiser ce rassemblement est né du fait que depuis des années de nombreux Bulgares se réunissent à Ibiza. Ils chantent, s’amusent et se font de nouveaux amis. Ce qui nous a emmenés à nous dire : pourquoi aller là-bas et ne pas nous réunir directement en Bulgarie – explique Christo Stankov, président du Centre folklorique et artistique bulgare « Nestia » qui est aussi l’organisateur du forum. - il y aura dans le cadre du rassemblement, outre les concerts qui y seront présentés, des objets artisanaux bulgares, un marché fermier, une fête de la bière, une allée des métiers et des arts. Ce sont des choses dont la Bulgarie est fière et nous voulons les exposer. Il y aura des concerts le long de toute la journée. Ceux de la matinée seront consacrés à de petits Bulgares talentueux du pays et de l’étranger. Le soir le public va admirer des interprétations de stars du folklore bulgare, le dimanche devant être consacré à la pop musique. L’exposition consacrée aux producteurs bulgares présente des sociétés de l’industrie laitière, de la production de viande et de vin.

Dans le parc aux environs du NDK il y aura des allées des métiers et des arts, ainsi que seront organisées des initiatives sportives. Samedi soir nous aurons le plaisir d’observer les jeux sur la braise, un très long khoro (danse folklorique bulgare) ayant été prévu pour le lendemain.

Dans le cadre du festival se tiendra également une conférence intitulée « Pour les Bulgares » dont l’objectif consiste à présenter une partie des acquis bulgares dans le domaine de la science et des arts. Le sujet relatif à l’origine des Bulgares fait aussi l’objet du programme de la conférence.

L’Académie bulgare des Sciences et des arts est notre partenaire et nous a beaucoup aidés dans l’organisation, précise Christo Stankov.

Bien que ce soit l’édition pilote du rassemblement et que les dates ne soient pas vraiment très adaptées aux engagements de nos compatriotes à travers le monde en raison notamment de la fin des vacances d’été, les organisateurs du Centre artistique « Nestia » s’attendent à ce que prennent part au programme des participants de Nis, Dimitrovgard, Pirot et Zaječar en Serbie, ainsi que de la ville de Thessalonique en Grèce. Cette manifestation est soutenue par le Centre culturel bulgare de la municipalité de Bosilegrad des Contrées occidentales, ainsi que par les Bulgares habitant les municipalités moldaves Taraclia et Chișinău. 

Version française : Nina Kounova