Les dernières actualités sur les incendies dévastateurs qui ont embrasés l'Australie ont suscité une vague d’empathie en Bulgarie. Un groupe de jeunes gens ont initié une campagne sur les réseaux sociaux et ont organisé des oeuvres de charité en soutien des animaux qui sont devenus victimes de ce désastre.

Plus de 5624 euros ont été collectés en soutien à l'Australie ravagée par les flammes. Les moyens collectés suite au bazar de charité « SOS koala » seront mis à disposition du Fonds mondial pour la nature (WWF-Australie) et seront notamment destinés au soutien du traitement des koalas ayant souffert de cette catastrophe naturelle. Bien que le montant récolté semble modeste par rapport aux dons faits par des stars du cinéma et des hommes d’affaires, la décision-même de procéder à cette collecte représente un gestede solidarité avec un problème qu’une grande partie de nos compatriotes jugeraient assez exotique. Il est cependant bien vrai que ce qui s’est produit en Australie aura très certainement des impacts sur la vie de nous tous, même si la Bulgarie est si éloignée de l’Australie.

Selon un sondage effectuée par la NASA, le montant du dioxyde de carbone qui se dégage au cours des incendies et qui est stocké dans l’atmosphère est évalué à plus de 250 millions de tonnes, ce qui représente presque la moitié de la quantité que l’Australie dégage normalement en l’espace de toute une année.

L’un des défis liés à l’organisation de ce type d’événements qui représentent en soi une mission de bienfaisance, consiste dans la nécessité de convaincre les personnes intéressées que leurs dons ne seront pas gaspillées ou bien dépensés à des fins douteuses, mais qu’ils seront bel et bien destinés à sécuriser l’existence de la nature sauvage.

Il est vrai qu’il existe de nombreux événements et différentes causes destinés à secourir les victimes des incendies, mais le fait de ne pas pouvoir aider chaque être vivant m’attriste beaucoup – raconte une des organisatrices du bazar de charité, Violéta Vartovska. Ce que j’ai constaté grâce à mon expertise acquise suite à l’organisation d’autres bazars, c’est que le Bulgare souhaite et aime accorder une aide à ceux qui en ont besoin et qui le lui demandent. De cette manière la plupart des gens se sentent plus utiles et motivés. Il est tout aussi vrai qu’il n'est pas possible de forcer qui que ce soit de faire un don contre son gré. 

Des vêtements et des chaussures, des cosmétiques, des bijoux fabriqués à la main spécialement à cette occasion et des produits alimentaires n’étaient qu’une petite partie des surprises destinées à notre nombreux public. Des acteurs de l’Académie nationale d’art théâtral et de cinéma ont découvert l’art de la pantomime, deux jeunes filles ont présenté sur place leurs école de danse, deux enfants s’amusant de leur côté à préparer des gâteaux végétariens, entre autres.

Le message que cet événement voulait faire passer c’était d’accorder plus d’attention aux actions, ne seraient-ce que modestes, par lesquelles nous pouvons contribuer à la protection de l’environnement.

Une discussion spéciale visait à informer les visiteurs plus âgés de la possibilité de vivre avec moins, voire sans aucun déchet. Souvent dans notre quotidien nous n’accordons aucune attention à ce que nos jetons dans les poubelles. Nous ne nous rendons pas compte par exemple que le plastique non dégradable fait, en principe, partie de chaque emballage… La vie est toutefois impossible sans ces emballages, rappellent les jeunes organisateurs de la mission « SOS koala ». Ils ajoutent toutefois que plus les gens s’en rendent compte, moins nombreux seront les déchets et la nature et le climat seront mieux préservés.

Chaque effort, fût-il minimal, visant à éviter l’usage des objets en plastique peut avoir des effets très positifs sur la préservation de la nature.

« SOS koala » n’est pas le premier événement de charité qu’organise Violéta. C’est à elle qu’appartient l’idée d’organiser deux autres événements de bienfaisance destinés à des patients souffrant de maladies oncologiques. Elle nous assure qu’elle envisage de poursuivre cette activité dont les résultats s’avèrent souvent impressionnants.

Version française : Nina Kounova