„Notre histoire n’attribuera pas mes mérites à un autre“, tel est un des enseignements de Vassil Levski, l’Apôtre de la liberté bulgare dont nous célébrons ce 18 février les 147 ans de sa pendaison. Un credo qui reste toujours d’actualité, tout comme le personnage de Vassil Levski qui appartient à la pléiade de héros de la nation, que chaque Bulgare porte dans son cœur…
„Son credo et ses enseignements constituent en fait la Bible de notre nation“, estime Vassil Vassilev, président du Comité bulgare « Vassil Levski » et d’ajouter :
„Ses leçons de patriotisme, nous les retrouvons dans ses lettres et ses notes, qui reflètent son esprit vif et son intelligence, en avance sur son temps, mais conscient de ce dont la Bulgarie a besoin pour avancer. C’est ce qui fait la pérennité de son œuvre, car elle constitue ce socle sur lequel reposent les fondations de notre société et que nous devons conserver en les adaptant aux impératifs de notre époque. “
Une nouvelle renaissance, certes, mais à condition de s’en tenir aux idées de Vassil Levski, exposées dans ses manuscrits, qui nous incitent à la bonté, la générosité et le partage. Et l’on se souviendra de ses propos, adressés dans une lettre à un notable bulgare vivant en Valachie en 1871 : « Tout se ramène à l’unité des forces », ou encore quand il écrit en 1872 au révolutionnaire Luben Karavélov : « Fraternité pour tous, sans égard à la foi et nationalité » ! »
Tous les ans depuis la disparition de l’Apôtre de la liberté, on voit apparaître de nouveaux faits et révélations liés à sa capture et à son rôle surtout dans le déploiement des comités révolutionnaires sur le territoire de la Bulgarie. Aux dires de Dora Tchaouchéva, conservatrice du musée national « Vassil Levski » à Karlovo, sa ville natale, son rôle était bien connu des représentants de l’empire ottoman, bien avant le braquage du Trésor turc le 22 septembre 1872 dans le détroit de Botevgrad, qui a permis d’acheter des armes et des provisions pour les comités révolutionnaires.
La date de la pendaison de Vassil Levski continue d’alimenter débats et discussions, au sein des milieux universitaires et des citoyens lambda :
„S’il y a décalage dans les dates, cela vient d’une erreur de calcul, en rapport avec le passage du calendrier grégorien au calendrier julien“, est persuadé Vassil Vassilev.„D’après les historiens, il serait mort le 18 février, alors que la société bulgare considère que c’est un jour plus tard, le 19 février…La vérité historique, comme on le sait, est unique, mais les traditions ont fait que les Bulgares sont habitués à rendre hommage à leur Apôtre de la liberté le 19 février.
Ce qui n’empêche pas de programmer des évènements autour de ce triste anniversaire dès le 18 février…Karlovo, par exemple, qui est sa ville natale commémore son héros deux jours de suite, les 18 et 19 février…“
Vassil Levski est conscient que tôt ou tard, son aspiration à la reconquête de la liberté de la Bulgarie va lui coûter la vie, mais il est prêt à ce sacrifice. D’où le poids de ses mots qui résonnent telle une prophétie : « Je me suis consacré à la patrie dès l’été de 1861, pour lui servir jusqu’à ce que mort s’en suive et pour agir en vertu de la volonté du peuple. » Il croit aussi qu’un jour « tous les peuples de Bulgarie vivront dans le respect des lois justes et saintes, comme Dieu l’a voulu pour les humains. Qu'ils soient Turcs, Juifs ou autres, il suffit de se reconnaître dans les lois, au même titre que les Bulgares. Ainsi soit-il ! »
Photos: BGNES
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