Les sévères restrictions sur les déplacements et les voyages ont eu pour effet la numérisation ultérieure de la vie et du travail des Bulgares. Le nombre des activités effectuées en ligne ne cesse d’augmenter sans que la présence physique des gens soit nécessaire. Ceci témoigne de deux choses. Premièrement, que les Bulgares essaient d’avoir simultanément une vie normale et de respecter les mesures restrictives imposées par la pandémie du coronavirus. Et, deuxièmement, que de nombreuses sphères de la vie ont trouvé une nouvelle forme d’existence et de fonctionnement.
La migration de la vie sur la toile s’effectue pour le moment progressivement et sans accrocs en ligne ascendante. Chaque jour de nouvelles et de nouvelles entreprises, organisations, institutions et activités deviennent des clouds.
Le confinement à la maison d’un grand nombre de personnes, le télétravail, les licenciements de personnel et toute la panique autour de la pandémie du COVID-19 ont aussi transformé l’utilisation de la toile. Le commerce en ligne était jusque-là le champion sur internet. Il reste maintenant également dans le peloton de tête des services sur internet, mais selon des analyses de société de recherche, la croissance de l’intérêt vers ces activités n’est pas très grande et seuls les achats en ligne de produits alimentaires enregistrent un véritable boum de plus de 400%. Par contre le trafic observé sur les sites bulgares de tourisme et voyages est pratiquement nul.
L’enseignement en ligne est florissant. Les scolaires et les étudiants en Bulgarie sont en vacances depuis plus de 3 semaines en raison du coronavirus. La plupart des établissements éducatifs organisent cependant des cours et des conférences en ligne. Selon le ministère de l’Education, 90% des scolaires pratiquent l’enseignement en ligne
Les restaurants fermés essaient également de remplacer les clients réels par des clients virtuels. Sans grand succès pour le moment et avec des revenus plus que modestes. A la différence des sites d’actualité qui ne peuvent pas se plaindre de manque de visiteurs. Ceci est toutefois pour le compte des médias papier qui se heurtent à de graves problèmes malgré leurs efforts d’offrir aux lecteurs des articles intéressants présentés de manière attractive.
L’administration publique n’est pas non plus restée indifférente à l’égard des services en ligne. Cette administration fait sans grands succès depuis plusieurs années des efforts pour se rapprocher de ce que l’on appelle « l’administration électronique ». A l’exemple du Conseil européen, le gouvernement bulgare siège également par visioconférence. En Bulgarie une grande partie des services de l’Agence nationales des recettes, des administrations locales, de nombreux ministères et agences d’Etat sont disponibles en ligne grâce à la volonté de faciliter les citoyens en leur permettant d’obtenir ou de déposer divers documents électroniques. Ceci concerne également la Sécu qui démontre de cette manière son respect pour un des groupes les plus vulnérables au COVID-19 – les seniors. Ne parlons pas des atouts des services électroniques bancaires qui sont offerts par toutes les banques dans le pays à leurs clients qui les apprécient hautement.
On pourrait ajouter à la liste des services électroniques les spectacles virtuels que donnent plusieurs théâtres. Il serait bon de mentionner que de nombreuses campagnes caritatives sont menées aussi sur la toile. La Croix Rouge bulgare a développé un chat en ligne de soutien psychosocial qui bien souvent est au moins aussi utile que le soutien médical ou matériel lui-même.
La crise du coronavirus pourrait avoir un impact positif sur le pays. Ilia Krastev, président du Conseil de l’Association d’innovations, services business et technologies a annoncé qu’un don de 15 mille heures de travail sera fait à l’Etat par des compagnies qui offrent un soutien pour l’amélioration des services, plus spécialement les soins médicaux. Le vice-premier ministre Tomislav Donchev a expliqué que cela permettra de mettre au point en quelques mois le système électronique sanitaire avec une carte santé électronique et des prescriptions électroniques
La nouvelle appli mobile virusave présentée le 4 avril et développée par des compagnies informatiques bulgares en tant que don pour le gouvernement pourrait jouer un grand rôle pour la consolidation des informations et l’aide aux personnes présentant des symptômes de coronavirus. Elle dispose d’un registre central qui collecte les informations pour les transmettre à toutes les institutions gouvernementales. Cette appli collecte également des données géographiques afin que la Cellule nationale de crise puisse à la base du système national des opérations mis en place faire des analyses où les patients pourraient obtenir des soins médicaux. L’information sur la propagation du COVID-19 et les infos sur les patients déjà guéris permettra de prendre des décisions motivées afin d’assouplir les restrictions en Bulgarie, a annoncé le chef de la Cellule nationale de crise le prof. Ventsislav Mutafchiiski.
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