Peu connu est le fait que l’Organisation des scouts bulgares est l’une des premières organisations de ce type fondées dans le monde – en 1911, 4 ans seulement après l’apparition du Mouvement des Scouts en Grande-Bretagne. Pendant longtemps – depuis le début de la Deuxième guerre mondiale et pendant le régime totalitaire en Bulgarie, soit jusqu’en 1989, elle suspend ses activités. Actuellement notre organisation est la plus petite en Europe et se trouve en « processus de refondation », déclare Yordan Dyankov du Conseil de direction de l’Organisation des scouts bulgares, qui compte environ 500 personnes de différentes tranches d’âge. Les moins âgés sont les enfants de 5 à 6 ans qu’on appelle tout gentiment « les petits castors ». Les jeunes de 7 à 11 ans sont appelés « les lionceaux » et les adolescents entre 11 et 15 ans – « les scouts ». Ceux de 15 à 18 ans sont les « les ventures » et les grands de 18 à 26 ans sont les « revers ». Les scouts plus âgés sont normalement des bénévoles qui aident les petits dans toutes les activités. 

Pendant l’état d’urgence en Bulgarie qui devrait durer jusqu’au 13 mai, l’Organisation des scouts bulgares a donné le coup d’envoi de l’initiative « Le scoutisme ne s’arrête jamais - 30 jours en ligne face à des challenges pour petits et grands »

Il y a plus d’un mois déjà que notre activité traditionnelle avec les enfants est devenue impossible en raison de l’état d’urgence décrété dans le pays. Nos réunions hebdomadaires, les colonies de vacances, les randonnées ne peuvent non plus avoir lieu.

Afinde ne pas interrompre entièrement nos contacts avec les enfants, nous avons eu l’idée d’organiser quelque chose qui les conserverait en groupes, qui les intéresserait et qui serait en même temps utile et leur inculquerait de nouvelles connaissances. Les challenges face à nos scouts sont très différents, il y en a pour tous les âges – faciles et difficiles. En fonction de leurs compétences, chaque enfant peut remplir ses « tâches » individuellement, celles-ci étant de différent degré de difficulté. Au fil des jours le nombre des enfants désireux d’y participer s’accroît. Les plus actifs se verront décerner des prix à la fin de cette initiative. Le règlement en vigueur impose que ceux-ci aient pris part dans au moins 80% des challenges. 

En raison de l’incertitude créée autour de la pandémie du Covid-19 tout notre programme habituel a été perturbé, ce qui fait que d’ici le retour à la vie normale, nous devrions improviser, explique Yordan Dyankov.

Avant l’explosion du coronavirus, nous nous trouvions à une phase avancée dans nos préparatifs pour le Jamboree européen 2020 qui devait se tenir en Pologne fin juillet, début août. Plus de 20 000 enfants scouts de toute l’Europe allaient se réunir à Gdansk. Celui-ci a cependant été reporté à l’année prochaine.

Les connaissances acquises par les scouts peuvent aider les gens en temps de pandémie, pense Yordan Dyankov. Le principal avantage de ces derniers et leur sens de responsabilité et leur discipline.Hormis tout le reste les enfants se font des amis aussi bien à travers le pays que dans le monde entier, avec lesquels ils échangent des idées et ne voient pas le temps passer.

D’où vient pourtant cette envie de devenir scout ?

C’est un challenge pour les plus petits…Les enfants adorent se joindre aux jeux que nous organisons. Pour les bénévoles qui travaillent avec les enfants, la motivation est différente. C’est leur désir d’aider, de partager leur expérience et de donner aux enfants du plaisir car il n’y a rien de plus précieux que le soutire d’un enfant.

L’organisation est fière de la récompense qu’elle a reçue en 2018 par le président de la République pour son activité de bénévolat. 

C’est ainsi qu’ont été récompensés par exemple les efforts des enfants pour sauver les châtaignes. L’idée consistait à nous servir de différentes méthodes biologiques et sans l’usage d’insecticides, de pouvoir sauver les arbres des mites qui attaquent les châtaignes et mangent leurs feuilles – poursuit Dyankov.

Le slogan des scouts bulgares est le suivant : « Rendons le monde meilleur ». On peut dire qu’il peut se transformer en ce moment difficile de crise que nous vivons en un message au monde entier.

Photos: archives personnelles