En 1922 un groupe d’intellectuels connus annonce l’idée de la proclamation du 1 novembre Journée des Lumières, mettant à l’honneur des hommes de lettres, des martyrs, des héros du glorieux passé de la Bulgarie qui ont joué un rôle important pour la préservation de l’esprit national tout au long des siècles. Cette même année cette idée est validée par le gouvernement. Mais quels sont les motifs qui ont conduit ces intellectuels à cette initiative ? Nous avons cherché la réponse à cette question et à beaucoup d’autres dans un entretien avec un historien…
„En tant que nation nous sommes enclins à oublier les gens qui ont donné leur contribution à l’émancipation de toute notre société et que l'on peut considérer comme des "éclaireurs de conscience". Pendant les années qui ont suivi les grandes catastrophes nationales au début du XXe siècle la nécessité de ressusciter la mémoire nationale est plus qu’évidente. C’est pour cela que l’élite intellectuelle de la Bulgarie se met ensemble pour lancer l’idée de consacrer un jour spécial de l’année à nos Lumières”, a indiqué l’historien bulgare Plamen Mitev.
Officiellement, la Journée des Lumières est marquée depuis 1922, le 1er novembre étant la fête de Saint Jean de Rila selon le calendrier julien. Le plus grand Saint bulgare (876-946) a été proclamé premier des Lumières. Au 18e siècle on remarquera le nom du moine Paissii de Hilendar qui a écrit dans les ténèbres de la domination ottomane l’ Histoire des Slaves et des Bulgares dans le but de montrer aux Bulgares oppressés qu’ils sont une nation au passé glorieux. Au 19e siècle ce sont les militants du mouvement d’indépendance nationale du pouvoir ottoman, les héros nationaux Vassil Levski et Hristo Botev et beaucoup d’autres encore, qui sont les Lumières bulgares.
A l’occasion du 1er novembre, la Journée des Lumières, nous avons demandé au professeur Plamen Mitev de brosser le portrait d’une des figures emblématique de la Renaissance bulgare – Sophroni de Vratza (1739-1813). Pour nous, Bulgares, le précurseur de ce mouvement des guides spirituels pendant les siècles de domination ottomane a été le moine Païssi de Hilendar (1722-1773) et son „Histoire des Slaves bulgares”, qu’il a achevé d’écrire en 1762. Pourtant son adepte Sophroni de Vratza va plus loin sur les brisées de son maître à penser. La suite sur :
Le 1er novembre marque également la fête des scientifiques et des journalistes bulgares.
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