Le tourisme représente le secteur économique ayant payé le plus lourd tribut de la pandémie du Covid-19 car devant faire face à de très nombreux et à de très sérieux défis. Ceux-ci découlent aussi bien de l’insécurité qu’éprouvent les hôteliers et les restaurateurs quant aux prochaines saisons touristiques estivale et hivernale que de leur impossibilité de garantir un emploi stable au staff du secteur. 

L’hôtel dans lequel je travaille est prêt à accueillir des touristes mais je suis très probablement l’un des peu nombreux chanceux qui disposent d’une équipe de qualité et me réjouit de ce fait des nombreuses réservations faites dès le début de la saison. –C’est ce qu’a déclaré lors d’un point presse consacré aux problèmes du secteur le gérant du complexe hôtelier de la ville maritime de Kranévo, Vladislav Vélikov. Son expertise à ce jour lui a montré quelles pourraient être les approches réussies de recrutement d’effectifs qualifiés. Vladislav Vélikov prétend également bien connaître les facteurs qui risquent d’avoir des impacts négatifs sur la sélection de professionnels pour le tourisme :

Les problèmes se rapportant aux effectifs du tourisme sont nombreux mais le plus important se traduit par le manque de confiance. Dès le début de la crise du coronavirus de nombreux professionnels de qualité travaillant dans le domaine du tourisme se sont réorientés vers d’autres secteurs de l’industrie tant en raison d’une meilleure rémunération que d’un emploi sûr « quatre saisons ». Parmi les autres difficultés que rencontrent les employés du tourisme doit également être évoquée l’absence de motivation de ces derniers que nous n’avons pas l’habitude de former correctement en leur donnant les consignes respectives. Nos employés ont besoin d’orientations et d’explications qui leur permettraient de s’engager sur la bonne voie tout en se rendant compte de la grande importance de leur travail qui fait l’image du pays.

La possible coopération entre les universités et le business est extrêmement importante pour le rehaussement du prestige du métier, ainsi que pour l’attrait de professionnels qualifiés – est convaincu Vélikov. A ses dires, la bonne éducation tant au niveau de l’enseignement secondaire que supérieur ne suffit pas pour bien s’y connaître quand on est sur le terrain. La formation dans la pratique dont des visites d’hôtels, de restaurants et d’entretiens avec des gérants et des propriétaires de complexes touristiques est d’une importance cruciale pour les effectifs du tourisme.

Le lien entre écoles supérieures et business ne semble cependant pas suffisamment stable.En témoignent les propos de l’enseignante du lycée professionnel de tourisme « Professeur Dr Assen Zlatarov » - Varna, VanyaEmilova.

Souvent les employeurs du secteur refusent carrément de recruter des lycéens pour les faire travailler en milieu réel même si un tel stage ne leur coûterait strictement rien.Les pratiques scolaires devraient être organisées lors de la saison estivale active - recommande Emilova. Dans le cas contraire, les élèves ne pourront se former de manière suffisamment efficace dans quelconque métier touristique.

Depuis 5 ans aucune proposition ne nous a été adressée de la part du business. Très peu de chefs cuisiniers nous tendent la main pour nous concourir dans l’apprentissage du métier. Il serait bien si ces derniers échangeaient au moins avec les professeurs afin de leur permettre de mieux former les futurs professionnels.

Les professeurs de l’école de tourisme de Varna n’ont toutefois pas l’intention de renoncer à chercher des possibilités qui leur permettraient de présenter leurs élèves au patronat du secteur dans le cadre de concours ou autres initiatives. C’est donc aux gagnants dans ces derniers de se faire remarquer et d’être recrutés pour des stages dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration.

Version française : Nina Kounova