Dans le calendrier populaire des Bulgares, le mois de décembre semble compter beaucoup plus de fêtes que de jours ordinaires. L’esprit de Noël est bien là, et c’est la Saint Nicolas, célébrée le 6 décembre, qui ouvre le bal des réjouissances festives…Le Saint des poissons, Saint Nicolas des Eaux… C’est en ces termes que nos anciens désignaient la fête votive de Saint Nicolas, une des plus belles du calendrier orthodoxe bulgare, inspirée d'un personnage ayant réellement vécu, Nicolas de Myre. Né à Patara au Sud-ouest de l'actuelle Turquie (à l'époque Asie mineure) entre 250 et 270, il fut le successeur de son oncle, l'évêque de Myre. De son vivant, Nicolas de Myre fut le protecteur des enfants, des veuves et des personnes démunies. Il fut bienveillant et généreux, l’incarnation même de la foi et un exemple d’humilité et de sagesse. Le maître de l’abstinence, c’est en ces termes que Saint Nicolas est présenté dans les chants et messes qui lui sont réservés.
Dans de nombreuses religions et us et coutumes, le poisson est le symbole de la féminité. Et qui dit féminité dit fertilité et amour des enfants et de la famille. Le poisson est associé à la mère de Dieu et aux divinités lunaires en général. Ce qui explique qu’on le retrouve invariablement aux côtés de la déesse grecque de l’amour Aphrodite. Plus tard, le christianisme confirme le rôle du poisson comme un des symboles de Jésus-Christ et des premiers chrétiens, appelés les « chasseurs d’âmes ».
Nos anciens disaient à ce propos qu’on ne devait pas manger du poisson tous les mois de l’année, il fallait attendre ceux qui comprenaient un « r », comme septembre, octobre, novembre, décembre. Dans le même temps, le poisson était considéré comme un produit sain et propre, pas du tout saturé en mauvaises graisses, qui était autorisé exceptionnellement pendant les périodes de carême.
Sur le plan purement symbolique, le poisson est associé à l’eau, aux profondeurs de la mer et des océans et au monde souterrain. D’après les visions cosmogoniques archaïques, la Terre reposerait sur deux ou trois poissons, sur des cachalots ou même sur les cornes d’un bœuf hissé sur le dos d’un gros poisson. Quant au lien avec le monde souterrain, il met en valeur la symbolique de la fertilité. Nos anciens disaient que si l’on mange du poisson, on ne risque pas la stérilité.
Et si en France, la Saint-Nicolas est une fête principalement tournée vers les enfants, en Bulgarie, Saint Nicolas est le saint patron et protecteur de la famille. Plus récemment, Saint Nicolas est devenu le patron des banquiers, mais il est aussi célébré par les chasseurs, les tonneliers et les brasseurs. Tous les Nicolas, Nikolaï, Nicole, Nikolina, Nicoletta et Nina, ont leur fête…
Photos : archives, BGNES
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