Vassil Ivanov Kountchev, resté dans l’histoire comme Levski, l’Apôtre de la liberté, est né le 18 juillet 1837 à Karlovo dans la famille d’Ivan et Guina Kountchevi. Vassil fait ses études à l’école de la ville et ensuite à Stara Zagora. Son oncle, l’archimandrite Vassilii, l’envoie dans une école de prêtres à Plovdiv. En 1858 il entre dans les ordres sous le nom Ignatii (Ignace). En 1861 il renonce à la carrière ecclésiastique, mais reste un « diacre séculaire » et va à Belgrade comme volontaire dans la Première Légion bulgare de Gueorgui Rakovski. Lors de l’attaque de Kalemegdan le jeune Vassil Kountchev se distingue par sa bravoure et son habileté ; un bond impressionnant fait s’exclamer ses compagnons « c’est un bond de lion (levski skok) » et il obtient le surnom Levski. Il retourne à Plovdiv, est brièvement arrêté, puis travaille comme instituteur de village. En 1866 il émigre en Roumanie. Il parcourt la Bulgarie comme porte-étendard dans le groupe de combattants de Panayot Hitov qui se fraie un chemin jusqu’en Serbie en 99 jours de combats. En Serbie Levski passe la formation de sous-officiers de la Seconde Légion bulgare et après une maladie éprouvante il se retrouve de nouveau en Roumanie.
Au cours de ses pérégrinations Levski rencontre beaucoup de gens et de ses débats avec eux naît son idée pour la libération de la patrie. Il veut que les Bulgares se libèrent tout seuls, sans aide extérieure, par une insurrection générale préparée par un réseau de comités révolutionnaires. Levski se met donc à parcourir le pays pour prôner la Bulgarie Libre. Entre 1869 et 1872 il met en place le réseau de l’Organisation révolutionnaire interne.
Vers 1870 Levski fonde un comité révolutionnaire dans la ville de Zlatitsa dans la Stara planina. Son refuge était dans le métoque du monastère « Saint Georges ». A l’époque la ville et ses environs comptent environ 5000 habitants dont 4500 musulmans et 500 chrétiens. « C’était un des lieux où les Turcs s’attendaient le moins à voir apparaître un tel comité », dit le docteur en histoire Ivan Ivanov qui nous parle du bâtiment du métoque à Zlatitsa qui conserve le souvenir de Vassil Levski.
« Selon les archives historiques ce bâtiment a été construit en 1834. La plus grande pièce, située côté rue, a deux entrées, une depuis la cour et une autre depuis la rue. En descendant dans la cave on tombe sur trois marches de pierre. En remontant au premier étage on s’aperçoit que ces marches mènent sous le foyer. Il y avait donc un passage secret dans cette pièce, allant à la cave d’où Levski pouvait s’enfuit par un soupirail si on le recherchait dans le métoque. Les habitants de Zlatitsa organisent tous les ans un grand défilé aux flambeaux à la mémoire de Levski. Chaque année grands et petits défilent la nuit et déposent des couronnes et des fleurs devant ce bâtiment, préservant la mémoire de l’Apôtre pour les générations à venir. »
Levski croyait que la révolution ne réussirait que si elle était portée par les Bulgares les plus motivés. Son regard portait loin dans l’avenir, imaginant la création d’une république pure et sacrée où régneraient la justice et l’égalité entre les gens d’origines diverses. Hélas, Levski ne vit pas l’Insurrection d’Avril 1876. Il fut capturé fin 1872 et pendu le 18 février 1873 à Sofia.
150 ans après sa mort, les paroles de Levski sont plus vraies que jamais : « Notre Patrie bien-aimée a besoin de gens de grand mérite qui la mèneront vers la prospérité, afin que nous soyons égaux aux autres nations européennes. »
Version française : Christo Popov
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