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145 ans après la Libération de la Bulgarie l’histoire ne fait toujours pas l'unanimité

La série vidéo "Abécédaire" donne un autre regard sur le passé et ses enseignements

Photo: Facebook / Christian Ivanov

Nous célébrons le 145e anniversaire de la Libération de la Bulgarie du joug ottoman. Le 3 mars 1878 est signé le Traité de paix de San Stefano entre la Russie et l’Empire ottoman qui met fin à la Guerre russo-turque qui s’est transformée pour nous autres Bulgares en guerre libératrice. L’État bulgare, toujours divisé en grands territoires peuplés de Bulgares (la Macédoine et la Roumélie orientale restent dans les limites de l’Empire ottoman), réapparaît sur la carte politique de l’Europe sous l’appellation de Principauté de Bulgarie comprenant les territoires nord du pays et la région de Sofia.

Bien que ce soit une des dates longuement attendues dans notre histoire au bout d’un joug cinq fois séculaire et ayant marqué l’aboutissement d’un de ses plus grands idéaux – la liberté, celle-ci semble ambiguë et provoque des contradictions.

Christian Ivanov
"J’ai beaucoup réfléchi au sujet du 3 mars. Mais cette date, bien que semblant unificatrice pour nous tous en tant que peuple et État qui reviennent sur la carte politique de l’Europe, nous divise également car à ce jour cette unification nationale au nom de laquelle tous les révolutionnaires se sont battus et œuvré en faveur de la Bulgarie, ne s’est pas réalisée de la manière dont on l’avait cru" – déclare devant Yoan Kolev et Radio Bulgarie le musicien Christian Ivanov. Son intérêt pour l’histoire bulgare est provoqué également par le folklore bulgare et nos danses traditionnelles existant depuis de longues années, pendant qu’il vivait et faisait des études de psychologie en Écosse.

Selon Christian, la division en "philes" et "phobes" qui est un fait dans notre société non seulement sur les faits de l'histoire, pourrait être surmontée. Pour ce faire, chacun de nous doit posséder la compétence de réfléchir de manière critique et de savoir trier l’information fiable des infox.

Dans le monde du numérique ceci semble difficile mais pas impossible. Christian a également une mission à remplir dans cette direction – conjointement avec tous ceux qui partagent ses idées, il crée le projet vidéo "Abécédaire" par le biais duquel il interprète différents événements, faits et théories liés à l’histoire et aux stéréotypes bulgares.

Composée de Bulgares qui sont rentrés de l’étranger, et inspirée par le premier manuel créé par Petar Beron, le nombre d’épisodes de la série n’est pas encore défini mais elle vise à briser les idées qui se sont imposées dans le temps et selon lesquelles les Bulgares ne représentent qu’un prototype du célèbre héros d’Aleko Konstantinov – Bay Ganyo, résumant à travers les moyens de la satyre certains traits caractéristiques de la psychologie des Bulgares.


"Il se peut qu’il y ait des gens enclins à accepter le fait que leur nature ressemble réellement à celle du héros d’Aleko Konstantinov, mais il existe également de nombreux étrangers ayant traversé notre pays en route vers Istanbul, par exemple, pour lesquels la réalité est toute différente. Pendant qu’ils faisaient la route ils avaient surtout compté sur l’hospitalité et l’aide des gens du village. Dans leurs carnets de voyage ils écrivaient que les Bulgares sont extrêmement propres, laborieux et prêts à les accueillir, leur donner à manger, leurs maisons brillant de propreté. Notre but consiste à montrer une partie de ses documents, ainsi que les deux points de vue différents, laissant nos spectateurs à en juger par eux-mêmes" – déclarent les jeunes patriotes en espérant que les livres et documents historiques occuperont désormais une place plus sérieuse dans la vie des jeunes bulgares occupés actuellement principalement sur les écrans de leurs mobiles.

Ce qui importe pour l’équipe qui réalise les séries vidéo est de porter à la connaissance des spectateurs suffisamment de faits à même de leur permettre d’acquérir un nouveau regard sur le pays où ils sont nés, sur ses valeurs et mémoire grâce auxquelles la nation bulgare a pu être conservée durant des siècles.

Version française : Nina Kounova

Photos : Facebook / Christian Ivanov, archives


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