Tickets restaurant ou bons d’achat de vêtements, cartes de membre de salle de sport ou team building (renforcement d’équipe) dans la nature, la plupart des avantages sociaux pour les employés en Bulgarie sont sous forme matérielle. Ces bonus sont les bienvenus dans une conjoncture d’inflation galopante, de flambée des prix et de baisse du pouvoir d’achat. Mais quid de la culture ? Les services et les billets deviennent de plus en plus chers et de moins en moins de gens veulent ou peuvent fréquenter des sites culturels et éducatifs.

Le pass Culture « Savoir + » vient combler ce vide. Mis en place par l’association « Histoire bulgare », c’est le premier avantage social chez nous entièrement tourné vers l’éducation, la culture et les arts. L’idée est que les chefs d’entreprise achètent ces pass pour leurs employés, explique un des auteurs de cette initiative Mario Michev dans une interview à RNB-Varna en ajoutant :

« C’est un pass qui donne des réductions de tarif pour l’accès à divers sites éducatifs et culturels : théâtres, musées, galeries, mais aussi tous les endroits d’enseignement de connaissances : cours de langues étrangères, académies de développement personnel, bref, tout ce qu’on peut associer à l’éducation et la culture. »

On travaille actuellement à l’application mobile de ce pass. Les chefs d’entreprise bulgares semblent ouverts à cette idée, note Mario Michev.

« Nous avons déjà comme partenaires plus de 60 organisations dans les domaines de la culture et l’éducation, notamment le Théâtre « Armée bulgare » de Sofia, le Musée polytechnique et la Maison-musée d’Ivan Vazov. Les patrons veulent que leurs employés acquièrent de nouvelles connaissances et aptitudes et qu’ils soient compétitifs dans leur travail. D’autre part l’employeur a intérêt à proposer des conditions attractives, qui motiveront les gens à rester dans son entreprise », dit Mario Michev.

Le pass Culture ne fournit pas un accès gratuit aux institutions culturelles, mais offre des réductions allant de 10 à 50%. « Nous pensions que les plus intéressés seraient les compagnies informatiques, les sociétés qui délocalisent, mais il y a aussi des petites entreprises, des entreprises familiales avec 5 à 10 employés, note Mario Michev et ajoute :

« N’oublions pas que selon Eurostat les Bulgares sont bons derniers dans l’UE pour les dépenses personnelles dans le domaine culturel. Si nous pouvons changer cela, ne serait-ce qu’un peu, nous serons contents. Le pass Culture permet cela, parce qu’il rend la culture et le savoir plus accessibles. Quand on a la possibilité de consommer un produit ou de visiter un endroit à tarif réduit, on le fait. C’est un modèle qui a fait ses preuves. Ce type de pass existe dans presque toute l’Europe et ce n’était qu’une question de temps qu’il fasse son apparition chez nous », conclut Mario Michev.

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Edition : Vénéta Nikolova, sur une interview de Svétlana Valkova de RNB-Varna

Version française : Christo Popov