Ce 21 avril marque le début de l'Aïd el-Fitr, une des fêtes les plus importantes de l’islam avec l’Aïd al-Adha (ou Aïd el-Kebir). Elle met fin au jeûne de 30 jours du Ramadan. Sa célébration commence par une prière (salat al aïd), ensuite les fidèles se mettent à table, une table qui est bien garnie de spécialités sucrées, des baklavas et d’autres pâtisseries orientales.

Cette année l’Aïd el-Fitr se présente sous un nouvel aspect, indique le Grand mufti des musulmans en Bulgarie Mustafa Haci dans son allocution aux musulmans bulgares.

"Chers frères et sœurs de foi musulmane, le Ramadan s’est terminé pour céder la place à l’Aïd el-Fitr. Cette année, il était différent comparé aux années précédentes car de plus en plus de jeunes ont observé le jeûne pendant la journée et investissaient les mosquées de nuit. Cela nous a rendus plus confiants et plus heureux. Je suis certain, qu’une fois le Ramadan terminé, les jeunes garderont leur lien avec la religion car comme nous le savons tous, elle est une source de bonheur et d’énergie spirituelle. Que Allah accepte l’humilité de tous en nous permettant de célébrer le Ramadan et l’Aïd el-Fitr pour de longues années encore. Bonne fête de l’Aïd el-Fitr !"

• Les musulmans en Bulgarie célèbrent l’Aïd el Fitr

Même si les résultats du recensement de la population en 2021 ne sont pas encore publiés, on sait que plus de 10% des Bulgares sont musulmans. Nombreux sont également les expatriés bulgares de confession musulmane qui célèbrent l’Aïd el-Fitr à l’étranger.

Gulbeyaz Sar habite à Osnabrück, en Allemagne, depuis 2016 où elle travaille comme infirmière. Cette année, elle fête l’Aïd el-Fitr avec sa famille dans une ambiance de joie où s’infiltre le chagrin : "Nous sommes séparés de nos proches qui nous manquent beaucoup surtout quand c’est l’Aïd el-Fitr", avoue-t-elle.

"Il y a une grande communauté turque et musulmane à Osnabrück. Nous sommes toujours en contact avec eux. Nous observons les coutumes et célébrons l’Aïd ensemble. Ce n’est pas très différent des célébrations en Bulgarie. On organise des dîners iftar pendant le Ramadan. Il y a quatre mosquées ici. Nous fréquentons la Grande mosquée. "Solidarité, unité, amitié", c’était leur formule pour évoquer les iftars. Lors de ces dîners on rencontre des amis que l’on n’a pas vus depuis longtemps, on parle, on s’amuse", indique Gulbeyaz Sar à Bedriye Haliz du service en langue turque de Radio Bulgarie.

Ebru Ahmed habite à Vienne avec sa famille où elle est étudiante en droit.

"Cela fait deux ans que nous célébrons l’Aïd à Vienne. Avant, nous la fêtions toujours en Bulgarie. La première fois, c’était bien triste parce qu’il n’y avait qu’une infime partie de nos proches avec nous. Nous sommes habitués à nous réunir pour célébrer ensemble. Ici, nous avons aussi des parents et des amis de la famille. Ils nous rendent visite ou bien c’est nous qui allons chez eux pour l’Aïd. Nous avons des cousins dans d’autres villes que nous rencontrons et leur souhaitons bonne fête. C’est la seule façon de sormonter la nostalgie".

Version française : Maria Stoéva