Ces dernières années nous assistons à un climat atypique en toute saison. 2023 n’a pas fait exception ; elle est même devenue l’année la plus chaude dans le monde depuis 1850. Elle a dépassé de 14,98 degrés la norme de 1850, considérée comme année de base, car datant de la période préindustrielle. Par la suite, l’homme joue un rôle important dans l'évolution des processus naturels.

En Bulgarie la température annuelle moyenne a été de 12,9°C, ce qui en fait l’année la plus chaude depuis 1930, indique l’Institut national de météorologie et hydrologie. Toutes les saisons ont été plus chaudes que d’ordinaire, sauf le printemps qui a été plus froid que la normale. Septembre, le premier mois de l’automne, a compté plus de journées aux températures estivales que juin, le premier mois de l’été.

Depuis la fin des années 70 du siècle dernier les températures à l’échelle mondiale grimpent de 0,2 degrés par décennie, indique une analyse du docteur Siméon Matev de la Faculté de Géologie et Géographie de l’Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid », présentée par la plateforme en ligne Climateka.

L’an dernier chaque mois de juillet à décembre a dépassé sa moyenne des températures. 2023 est l’année la plus chaude dans 77 pays depuis qu’ils mesurent les températures. Parmi eux la Chine, le Brésil, la Corée du Sud, le Japon, le Mexique, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse, l’Ukraine et la Bulgarie.

Notre pays a établi une statistique des températures depuis près d’un siècle, dit le climatologue Siméon Matev :

Au cours des 30 dernières années la température annuelle moyenne en Bulgarie a augmenté entre 0,8 et 1 degré, surtout dans le nord du pays. Depuis 2011 nous sommes dans une période de 12 années hors norme.

Pourquoi 2023 a-t-elle été une année si chaude ?

Une des causes majeures est l’activité humaine qui mène à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, dit Siméon Matev. D’autres facteurs importants sont le phénomène climatique El Niño qui se caractérise par des températures anormalement élevées de l'eau dans la partie est de l'océan Pacifique sud, le cycle solaire et l’éruption du volcan Hunga Tonga dans le sud-ouest de l’océan Pacifique ainsi que la pollution des mers et des océans par le carburant des navires militaires, marchands et de plaisance.

Il serait probablement plus exact de dire que le réchauffement climatique est dû au moins pour moitié à l’activité humaine, précise Siméon Matev en ajoutant :

En 2023 la concentration de CO2 dans l’atmosphère atteint près de 420 ppm (parties par million). Cela ne semble peut-être pas beaucoup, mais le rôle des gaz à effet de serre est de retenir la chaleur dégagée par la planète. Voilà pourquoi chaque augmentation, même minime, du taux de pollution de l’air a son importance.

Crédits photos: BTA, climateka.bg, archives personnelles

Version française : Christo Popov