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Anita Ekénova de Lyon : "La danse folklorique me transporte en Bulgarie"...

Anita Ekénova
Photo: archive personnelle

Si l'État bulgare devait investir de l'argent pour organiser 11 événements dédiés aux fêtes et au folklore bulgares à Milan,  Munich, Copenhague, Lyon, Athènes ou ailleurs en Europe, de quel budget devrait-il disposer ? En attendant, les Bulgares qui travaillent et vivent à l'étranger organisent depuis de nombreuses années des concerts et des événements visant à mettre en valeur la Bulgarie, n'investissant que leur temps, leur énergie et leurs propres fonds.

Le meilleur exemple de l'énorme énergie positive et de l'amour pour leur pays d'origine dont font preuve nos compatriotes vivant à l'étranger sont les nombreuses troupes de danses traditionnelles bulgares existant à travers le monde, là où vivent les Bulgares. Une coopération active à long terme et de nombreux échanges ont abouti à la création de l'Association des ensembles folkloriques bulgares de l'étranger. "Car, vivant à l’étranger, chacun de nous s’affirme au travail et établit des contacts avec les gens, mais ce qui nous manque à tous, c’est notre patrie, la Bulgarie. Et grâce à nos spectacles, nous comblons le vide dans le cœur des gens", déclare Radoslava Nedyalkova, présidente de l'Association et directrice artistique de l'ensemble folklorique bulgare "Nashentsi"/ les Nôtres/ à Milan, en Italie.

"Le folklore bulgare et nos rencontres avec les gens sont à la base de tout ce que nous faisons", ajoute Anita Ekenova, secrétaire de l'Association qui vit à Lyon. "Peu importe le nombre de réseaux sociaux, rien ne peut remplacer la communication directe. Il n’y a rien de plus important que les sourires que l’on s’offre, que de se tenir par la main. C’est la meilleure façon de trouver des personnes partageant les mêmes idées et d'avancer !"


Anita Ekenova est à la tête du groupe folklorique "De la source" à Lyon. C'est ce groupe qui est à la fois l'initiateur et le premier organisateur de la Rencontre d'art populaire "Sur la place du village d'une autre Bulgarie", qui gagne chaque année en popularité parmi les communautés bulgares à l'étranger. Il s'agit d'un festival folklorique itinérant qui a lieu chaque année dans un lieu différent, avec des groupes folkloriques bulgares locaux assumant le rôle d'hôtes et d'organisateurs. Ce printemps, les 11 et 12 mai, la 9e édition de la Rencontre aura lieu chez nos compatriotes à Palma de Majorque, en Espagne. Les années précédentes, les rythmes folkloriques bulgares résonnaient sur les places de diverses villes de République tchèque, d'Italie, d'Espagne, du Danemark et de France.


"Une telle diversité d'organisateurs et de participants rend chaque rencontre différente et unique, et chaque équipe organisatrice enrichit et renouvelle l'événement en y imprimant sa propre empreinte", précise Anita Ekenova, organisatrice de la première rencontre en 2015 à Lyon :

"C'était notre idée et nous sommes très fiers de ce que nous avons fait. Notre souhait était de transmettre à tous les autres groupes toute l'émotion et l'amour que nous ressentons pour le folklore bulgare, et de le diffuser auprès du plus grand nombre. Au début, c'est toujours difficile à cause du manque de connaissances, mais maintenant l'Association des ensembles folkloriques bulgares de l'étranger, dont notre ensemble est membre, nous y aide. C'est précisément grâce à l'Association que nous parvenons à collecter une grande quantité d'informations afin de diversifier et enrichir notre répertoire. Quel genre de personnes rejoignent notre équipe ? Parmi nous, il y a des étudiants, il y a aussi des personnes agées, de toute profession. Il y a même des Français qui aiment danser. Un Macédonien né en France vient aussi avec nous, mais il aimait tellement les danses bulgares qu'il est devenu l'un de nos chorégraphes."


Enfant, Anita faisait partie de l'ensemble "Yujnyaché" dans sa ville natale de Haskovo, dans le sud de la Bulgarie. La danse folklorique reste l'une des activités les plus populaires, voire à la mode, en Bulgarie, mais "la vérité est qu'une fois installé à l'étranger, on commence à ressentir les choses complètement différemment", explique cette Bulgare qui vit et travaille en France depuis plusieurs années.

"Vivant à l’étranger, nous valorisons beaucoup plus notre folklore. La danse folklorique me fait sentir que je porte en moi toute la Bulgarie. En me produisant sur scène, en dansant ou en chantant une chanson bulgare, j'ai l'impression d'être le représentant officiel de ma patrie. Cela demande une grande responsabilité, mais le sentiment qui vous anime est très fort", est convaincue Anita Ekenova.


Edition : Guérgana Mantcheva

Version française : Svjetlana Satric





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