Signé Maria Valkova, le documentaire "Une affaire de goût" met en scène "la vie d’antan" en faisant preuve de respect et d’amour et en évitant les suggestions politiques. L’idée est venue à Maria quand, à l’occasion d’un déjeuner chez sa grand-mère, elle a vu les aliments simples dont elle se nourrissait. Elle a décidé alors de récolter et conserver des recettes authentiques et des histoires sur la vie d’il y a 70-90 ans qui se sont passées à Vélingrad, sa ville natale. A part la grand-mère de la réalisatrice, quatre dames âgées participent aussi au film, un vrai trésor de savoir sur le quotidien, le ménage, les bons et les mauvais aspects et une vie humble, pure et simple ayant marqué les générations qui passaient leurs vacances d’été chez leurs grand-mères à la campagne.
"J’ai collecté beaucoup d'informations, hors champ, plus de 30 heures d’interviews pleines d’anecdotes personnelles, associées non seulement au quotidien mais aussi à l’existence que ses femmes mènent toujours", indique Maria Valkova. "Il y a des histoires dont beaucoup révèlent des choses scandaleuses, en raison des mœurs sévères de l’époque. Des récits assez extraordinaires auxquels on n’a fait que des allusions qui sont restés hors du film. Par exemple, celui de l’hygiène. Ces histoires seront transcrites et éditées sous la forme d’un gros livre qui restera fidèle à leur façon de parler, c’est-à-dire que nous garderons leur dialecte authentique."
Un tel livre mais en plus petit a déjà été montré dans le cadre d’une exposition temporaire à Vélingrad et à Sofia. Il s’agit d’un recueil de toutes les recettes de ces plats qui font partie du sobre menu des femmes héroïnes du film :
"Leur régime alimentaire était vraiment très simple, basé sur quelques denrées principales qu’elles produisaient elles-mêmes : du maïs, du maïzena, plusieurs sortes de haricots, des pommes de terre, plus d’une variété également, du jus de choucroute fermenté", indique Maria en nous faisant part de sa recette préférée : "le maïs aux cendres, quelque chose d’assez rare, typique pour cette région".
Une autre recette qui mérite d’être mentionnée est celle du "lait frit":
"On le préparait toujours à l’occasion de la naissance d’un bébé dans le village de Draguinovo, à proximité de Vélingrad, qui est peuplé de musulmans. C’est du yaourt placé dans une assiette sur lequel on verse du beurre fondu, et si l’on veut, du sel ou d’autres condiments. D’ailleurs, les petits-enfants d’un des personnages du film mangent volontiers du "lait frit". Cela veut dire que cette recette ne cessera probablement pas d’exister".
Les comparaisons entre leur mode de vie à l’époque et celui qu’elles mènent aujourd’hui les déconcertent. En cause : les changements qui ont marqué le temps et leur existence :
"Enfants, elles vivaient dans des maisons en briques de terre crue dont le sol était recouvert de terre. Elles n’avaient pas d’électricité, ni d’eau courante, leur quotidien était très différent. A présent, elles disposent de frigos et des télés, certaines utilisent même des smartphones, ce qui est extraordinaire", déclare Maria en ajoutant qu’elles ont quand-même gardé certaines habitudes précieuses, comme celle de jeter le moins de déchets possible et de réutiliser les choses. Néanmoins, la "cohabitation" avec les téléviseurs les a rendues plus critiques vis-à-vis de ce qui se passe hors de leurs maisons et à travers le monde.
Version française : Maria Stoéva
Crédit photos : YouTube/ Dimana Chichkova
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