„Les chemins fokloriques“ de Dancho Radoulov commencent dans son enfance où déjà son attrait pour le kaval se fait ressentir. Et c’est normal, puisqu’il est issu d’une famille de musiciens, qui l’inscrivent à l’Ecole de musique de Kotel, avant d’entrer au Conservatoire de Musique de Plovdiv, qui le propulse ai sein de l’ensemble « Trakia » de la ville. Plus tard, il rejoint l’ensemble « Varna » dans la ville du même nom, avant de se lancer dans une carrière internationale. Il accompagne en Europe et aux USA le « Mystère des voix bulgares » et joue dans l’orchestre d’Athanase Valchev. Son savoir-faire de pédagogue lui permet de distiller sa science auprès de jeunes talents en Ukraine et Moldavie. A la Radio, Dancho Radoulov a enregistré plus de 150 mélodies. Une de ses nouvelles compositions est l’illustration musicale du spectacle de l’ensemble « Balgaré » - « La 8e merveille ».
A 60 ans, c’est pour l’artiste l’heure des bilans, alimentés par les souvenirs de concerts inoubliables.
Je suis né à Souvorovo, une ville proche de Varna, nous confie le musicien. – Mafamille fait partie d’une grande communauté déplacée de la région de Yambol. Dès mes premières années d’enfance, j’écoutais mon grand-père Ivan qui jouait du kaval. Nous écoutions les chanteurs de musique traditionnelle qui passaient à la Radio, des icônes de la chanson thrace tels que Nikola Ganchev, Valkana Stoyanova, Stayka Gyokova…
Noussommes arrivés à Varna où mes parents m’ont inscrit à l’école des arts folkloriques. Mon premier maître de musique est Tzviatko Denkov. Puis je suis entrée à l’Ecole nationale des arts et de la musique traditionnelle, avant d’entrer au Conservatoire de Plovdiv, un vrai laboratoire pour la conception d’œuvres de danse, pour orchestre et chœurs. Pendant quelques années, j’ai fait partie de l’orchestre « Trakia » de Plovdiv. Dès la deuxième année d’études, j’ai été invité par le directeur artistique de l’ensemble « Varna » pour diriger son orchestre.
Dancho Radoulov se souvient de rencontres émouvantes avec le public de différents pays :
Je n’oublierai jamaisnotre concert à Pérouse en Italie, à la cité universitaire où nous avons été longuement ovationnés par un public jeune. Tout le monde criait « fantastico », « fantastico »… Puis, il y a eu la tournée aux Etats-Unis où nous avons accompagné le « Mystère des voix bulgares ». J’ai aussi travaillé pas mal de temps en Bessarabie, où j’ai enseigné la culture et le folklore bulgares, avant de créer un orchestre, une chorale et une école de musique. Puis je suis parti à Tvarditza en Moldavie pour enseigner au collège de musique, dans la classe de kaval et cornemuse. Ma vie est impensable sans mon kaval, un instrument que j’ai mis du temps à apprivoiser, mais dont je ne peux me passer.
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