Le cerf élaphe est le gibier le plus précieux, qui reste aujourd’hui sur le Vieux continent. Sa belle silhouette on la retrouve souvent dans les anciens tombeaux thraces, mis au jour dans notre pays. Cependant, à la fin des années 30 du siècle dernier, le cerf était presque en voie de disparition en Bulgarie. Beaucoup d’efforts ont été déployés pour faire accroître sa population, et aujourd’hui nous pouvons rencontrer ce noble animal dans toutes les montagnes bulgares et les régions boisées de la plaine de Dobroudja et du Loudogorié dans le nord du pays. C’est la Bulgarie qui détient le record mondial de trophée de cerf élaphe, évalué à 273,60 points suivant le système international de points CIC. Le pays compte 15 trophées, estimés à plus de 250 points CIC. Dix des 20 premiers trophées dans le monde sont bulgares. On peut trouver des trophées qui font entre 7 et 14 kg. Selon les statistiques cynégétiques, le nombre de cerfs élaphes dans les forêts bulgares est d’environ 23 000 exeplaires. Mais ils ne sont pas répartis régulièrement dans les montagnes. Vous pouvez les rencontrer par exemple dans les Rhodopes de l’Ouest, mais non pas dans leur partie Est, où le projet bulgaro-hollandais, intitulé “Le nouvel or thrace”, a pour objectif non seulement de protéger la biodiversité, mais aussi de réintroduire certaines espèces disparues. L’une d’entre elles est justement le cerf élaphe.

Pourquoi est-il nécesaire que ce bel animal soit de nouveau parmi les habitants des forêts des Rhodopes orientales? Nous posons cette questions à Stéfan Avramov, coordinateur de “Zones de protection et conservation des espèces” de la Fondation bulgare «Biodiversité».
Autrefois, cet animal était largement répandu dans les Rhodopes orientales et, tout simplement, nous restaurons un élément de la nature, qui avait disparu suite à l’ingénrece humaine. On pourrait dire que le cerf élaphe a presque complètement disparu. Des animaux migrateurs apparaissent périodiquement il y a des animaux juste à la fronière entre l’Est et l’Ouest des Rhodopes, sur le domaine de chasse “Jenda”. Mais nous ne pouvons pas nous attendre à un rétablissement de l’espèce par voie naturelle, au moins dans les prochaines décennies. Le cerf élaphe est resté préservé surtout dans les réserves de chasse qui sont sous la tutelle de l’Etat où le contrôle contre le braconnage est beaucoup plus sévère - explique l’expert. Il y a des réserves dans le nord de la Bulgarie, où on élève plus de 1000 cerfs élaphes.“
Quelle est la situation aujourd’hui dans les Rhodopes orientales? En total 4329 espèces animales sont recensées, dont 278 espèces d’oiseaux. La région abrite des loups, des chacals et des loutres. L’ours brun, lui aussi, commence à revenir dans cette région de la montagne, ces dernières années. Et il y a encore une distinction spécifique, souligne l’expert.

© Photo: BGNES

Quatre vautours à tête blanche ont vu le jour cette année

“Dans l’Est des Rhodopes se trouve la seule population de vautours à tête blanche en Bulgarie - il y a environ 50 couples nicheurs. Dans cette région apparaissent régulièrement des vautours moines, on y trouve peut-être les trois quarts des couples nicheurs de vautours percnoptères (аussi appelés percnoptères d’Egypte), ainsi que quelques couples d’aigles royaux. Dans le futur, après plusieurs décennies, les cerfs élaphes seraient une base alimentaire naturelle pour ces rapaces. Et le cerf élaphe sera déplacé dans le domaine de chasse de Stouden Kladenetz - une zone protégée. Le cerf est un animal très prisé par les braconniers, car il est grand et avec beaucoup de viande. Les grands trophées ne seront à point que dans 7-8 ans, quand ils vont commencer à attirer les braconniers. Dans la réserve de chasse les cerfs seront protégés et élévés. Et quand ils grandiront dans 10 ans, le domaine pourra tirer les bénéfices de ce programme de développement durable.“

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Ce printemps on prévoit de réintroduire une quinzaine de cerfs élaphes sur le domaine de chasse de Stouden Kladenetz. Après 40 jours de quarantaine, ils seront déplacés dans une zone clôturée de 20 ha. Puis ils devront être lâchés dans la nature, équipés de GPS. Ainsi, nous serons au courant de leurs déplacements et de ce qu’ils font. Pour garantir leur préservation, la réserve de chasse sera en charge d’assurer une sécurité supplémentaire. Le but du projet est d’arriver, dans une dizaine d’années, à une population d’au moins 50 cerfs élaphes, vivant en liberté dans la nature dans cette partie de l’Est des Rhodopes. 

Version française: Sia Karaguiozova