L’Union européenne pourrait mettre à la disposition de la Grèce un deuxième crédit-relais si les pourparlers sur le troisième plan d’aide prennent du retard. L’annonce a été faite par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker qui aurait toutefois exprimé l’espoir que l’accord pourrait quand même être signé dès le mois courant « de préférence avant le 20 », date à laquelle Athènes doit effectuer un nouveau remboursement de sa dette à la Banque centrale européenne /BCE/. Dans ce contexte nous avons sollicité l’avis du politologue Guéorgui Kiriakov sur une éventualité de voir les capitaux grecs s’orienter vers la Bulgarie…
„Il ne s’agit pas d’éventualité, mais de réelle possibilité, et c’est d’ailleurs ce qui se passe en ce moment, un grand nombre d’entreprises grecques transférant le siège de leur affaire en Bulgarie. Il en va de même des clients des banques grecques qui transfèrent leur argent dans les banques bulgares. Il s’agit de 4,5 à 5 milliards d’euros qui se trouvent actuellement dans les trésors de nos banques. Ce qui est une bonne nouvelle, car les procédures de crédit se trouvent facilitées. Concrètement pour les citoyens grecs, si jusqu’à présent ils ont pratiqué la vacance fiscale, maintenant ils sont confrontés à une situation qui les oblige à payer des impôts beaucoup plus élevés qu’en Bulgarie. D’où leur décision, tout à fait compréhensible, de délocaliser leur business dans notre pays. Et à ce propos, sachez que 14 000 entreprises grecques se sont établies en un temps record en Bulgarie. »
Et nous voudrions espérer que le débarquement de ces milliers d’entreprises grecques se ressentira sur l’économie bulgare :
„Oui et non, poursuit son analyse Guéorgui Kiriakov, car un grand nombre de Bulgares qui jusqu’ici travaillaient chez nos voisins du Sud pourraient décider de revenir au pays. Et je parle là de plus de 100 000 personnes, si on en croit la statistique. Et s’ils ne se font pas embaucher rapidement chez nous, c’est le budget des allocations chômage qui va en prendre un sérieux coup, quand on sait que les salaires en Grèce sont supérieurs à ceux payés en Bulgarie. »
La majorité de nos compatriotes étaient occupés dans la sphère des services où l’offre dépasse largement la demande en Bulgarie :
“C’est en quelque sorte la contrepartie du transfert des comptes dans des banques opérant en territoire bulgareet de la délocalisation des entreprises grecques en Bulgarie, estime Guéorgui Kiriakov. - Et malheureusement, on ignore quel sera l’effet de tous ces mouvements de flux financiers et de main d’œuvre. Moi ce que j’espère, c’est que l’économie bulgare conforte ses positions, en développant sérieusement son agriculture qui aujourd’hui est financée par les fonds européens. Le tourisme est également un secteur porteur, même si cette année il souffre beaucoup. Nous devons nous mobiliser tous azimuts en mettant à contribution le potentiel créatif et innovant des Bulgares. »
Version française : Sonia Vasséva
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