Le 6 novembre dernier, à l’occasion d’un referendum, deux millions et demi de Bulgares ont voté en faveur de l’introduction du scrutin majoritaire. Et même s’ils avaient quelques réserves, les plus gros partis, en l’occurrence GERB et le PS, ont décidé de se conformer à la volonté du peuple. De son côté, la Défenseure des Droits, Maya Manolova a déposé à l’Assemblée nationale un projet de système électoral majoritaire, précisant toutefois, qu’elle n’était pas à l’origine de l’idée, et qu’elle ne faisait que relayer la volonté des votants. Personnellement, Manolova s’est dit adepte du système mixte /moitié majoritaire - moitié proportionnel/, exprimant de fait l’idée du PS dont elle est issue.
Vu que le scrutin majoritaire favorise surtout les grands partis, minimisant les chances d’entrée à l’Assemblée nationale des plus petites formations, ces dernières, qui sont légion, ont exprimé leurs réserves à ce sujet. Le système mixte est aussi préconisé par le nouveau président élu, Rossen Radev, qui a déclaré à la Radio nationale, que le système majoritaire cachait pas mal de risques, risques qui pourraient faire exploser l’actuel modèle politique en Bulgarie et altérer le vote des électeurs. Si les élections législatives anticipées deviennent imminentes, Radev a promis de lancer un débat avec les leaders de toutes les forces politiques, des experts en droit électoral, sans oublier les initiateurs du referendum, pour arriver à une position concertée et raisonnable sur la question.
En attendant, les experts mettent en garde contre l’introduction du scrutin majoritaire en deux tours et à majorité absolue, dans le contexte d’un nouveau redécoupage territorial de la Bulgarie qui, loin de couper court au monnayage des voix, permettrait aux oligarques et autres grosses fortunes de Bulgarie d’avoir facilement le beurre et l’argent du beurre, autrement dit une influence à la fois économique et politique…
Pour mémoire, d’après les chiffres de l’Association « Transparence dans frontières », lors des législatives en 2014, l’achat de votes a dépassé 8%, contre 16% pour le vote dirigé ! Pour en revenir aux risques du scrutin majoritaire, tout est aussi une question de timing, si jamais les députés arrivent à le valider et à l’introduire dès les prochaines législatives anticipées, fin mars ou début avril 2017. En attendant, la question du système électoral en Bulgarie reste ouverte et alimente de nombreux débats…
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