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Un documentaire sur le compositeur médiéval Jean Coucouzèle ressort des oubliettes de l’histoire

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Photo: archives personnelles

Saint orthodoxe, compositeur, théoricien de la musique liturgique, c’est tout cela qu’évoque le nom de Jean Coucouzèle. Né autour de 1280 à Durrës en Albanie actuelle, probablement de père Albanais et de mère slave, il fait ses études à l’Ecole impériale de chant à Constantinople. Ainsi est née la légende de sa voix divine et dès la petite enfance on lui donne le surnom "Voix d’ange". En Bulgarie on estime que c’est le premier compositeur bulgare.




Il y a 50 ans, est réalisé le premier film documentaire sur la vie du saint compositeur. Ce fut aussi pour la première fois que le régime communiste, non sans un certain retard, autorise une œuvre dans laquelle on entend de la musique sacrée. Tania Doganova est le seul membre de l’équipe du tournage qui est encore parmi nous. Elle nous a parlé de la censure et comment les créateurs ont réussi à convaincre l’organe de contrôle idéologique - le Conseil artistique auprès du Centre national du cinéma. Au début du projet, les réalisateurs reçoivent l’autorisation d’illustrer les images de seulement quelques minutes de la musique de Coucouzèle. L’avis du Conseil est « qu’il n’est pas acceptable de diffuser de la musique liturgique en dehors des églises », car ce serait « de la propagande religieuse ». 

СнимкаMadame Doganova qui est alors chef-d’orchestre d’un cœur mondialement connu fait enregistrer cependant 10 chants et lors du montage le chant moyenâgeux devient le fond musical du film. Présenté aux censeurs dans cet état, le film est interdit en Bulgarie. Or, presque tout de suite, il est vendu dans 40 pays et plus tard diffusé dans les centres culturels bulgares à l’étranger.

Aujourd’hui, 2 décembre c’est le jour de la première du film, retardée de 50 ans, à Sofia, au City Mark Center. « C’est un rendez-vous qui s'est fait attendre, mais un vrai rendez-vous avec le public » s’exclame Tania Doganova. A l’occasion de cette première, il y aura aussi un concert avec les œuvres de Jean Coucouzèle, interprétées par la Chorale universitaire de musique médiévale auprès de l’Université Saint Clément d’Ohrid, sous la direction de Krassimira Tsotsomanova et le chœur des Enfants d’Orphée, dirigé par Venetsia Karamanova.


Tania Doganova est aussi fondatrice et directrice artistique depuis de longues années du célèbre chœur masculin du nom de Jean Coucouzèle. Ce chœur de chants liturgiques est mondialement connu. Les chants médiévaux orthodoxes composés par Jean Coucouzèle ont pour spécificité l’extrême difficulté d’interprétation et demandent des capacités vocales de virtuose.


Albéna Bézovska

Version française : Miladina Monova





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