Après Bruxelles et La Valetta où il a fait son entrée sur la scène internationale, le Président Roumen Radev vient de faire en Allemagne sa première visite officielle en tant que Président. Il a été reçu par son homologue Joachim Gauck. Au centre des discussions étaient les questions de coopération économique. C’est d’ailleurs R. Radev qui a lui-même souligné que l’Allemagne était un partenaire économique stratégique pour la Bulgarie. Lors de la conférence de presse après la rencontre, les deux chefs d’Etat ont présenté leurs positions communes sur des sujets essentiels dont l’importance d’une Europe unifiée sure, forte et prospère, comme l’a souligné le Président Radev.

Joachim Gauck était beaucoup plus concret. Il a déclaré que l’Allemagne est attentive à l’enjeu de la lutte contre la corruption en Bulgarie. « Nous savons que vous travaillez depuis longtemps sur la question et nous espérons que bientôt il y aura des résultats », a-t-il ajouté.  Le Président allemand n’est d’ailleurs pas le premier homme d’État étranger qui « met le couteau dans la plaie ». Presque à chaque rencontre au niveau international, quelque soit l’occasion, des hauts fonctionnaires européens ou des hommes politiques soulèvent la question de la corruption en Bulgarie.  Le Président Radev a dû s’attendre à cette remarque et a répondu comme tous les autres : « la Bulgarie va vaincre la corruption, afin de pouvoir créer un milieu stable et prévisible  pour les entrepreneurs allemands. Nous avons la détermination de concentrer tous les efforts de nos institutions, de la société civile et des partis politiques  pour une lutte efficace contre la corruption et  la criminalité ».

Les deux chefs d’État ont également parlé de la crise des réfugiés et le Président bulgare n’a pas raté l’occasion pour déclarer que « la Bulgarie a depuis longtemps remplit tous les critères pour entrer dans la zone Schengen, mais certains pays-membres ne le permettent pas en mettant en avant des arguments purement politiques, ce qui est inacceptable ». Il a répété ce que son prédécesseur et l’ancien gouvernement plaidaient : « La Bulgarie fait tout pour protéger la frontière avec la Turquie, qui est aussi une frontière extérieure de l’UE. Mais pour mieux endiguer le flux migratoire nous avons besoin des ressources d’informations dont dispose l’espace Schengen ».

La visite officielle s’est terminée avec l’inauguration du Forum économique pour la Bulgarie, dans lequel ont participé environ 100 entreprises allemandes.

Version française : Miladina Monova