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„Dévotion“ – une exposition en hommage à Penka Kassabova

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Penka Kassabova et Boris Christoff
Photo: archives

Un cœur noble, une femme généreuse, intelligente, instruite, une personnalité ardente, Penka Kassabova est restée dans la mémoire collective comme la „pédagogue de rêve“, mais surtout comme la femme qui avait une place spéciale dans le cœur de la célèbre basse Boris Christoff. Elle quitte ce monde en 2000, laissant derrière elle une « armée » de  disciples et une trace indélébile dans les annales pédagogiques de notre pays. Elle est née en 1901 dans une famille d’instituteurs. Enfant, elle rêve de devenir astronome, mais elle obtient un diplôme de pédagogue au National College of Education, Chicago Kindergarten College. Et elle dira jusqu’à la fin de sa vie qu’elle ne regrette pas ce choix. „Dévotion“ est le titre de l’exposition, ouverte il y a quelques jours à la Maison Musée de Boris Christoff. La directrice du Musée Eléna Dragostinova en est l’auteur parce qu’elle a choisi les photos et les textes, issus d’ouvrages de Penka Kassabova et le résultat en est un émouvant récit documentaire sur la vie de cette femme d’exception.

« Penka Kassabova est connue comme le grand amour de Boris Christoff – dit Mme Dragostinova. – Ils ont fait connaissance en 1937 et le 1er mars ils ont échangé les marténitzi – ces fils rouges et blancs tressés avec lesquels les Bulgares se souhaitent santé et bonheur – avouant par ce geste leur amour. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi cette date pour inaugurer notre exposition. » « Bien que de loin et jusqu’à ses 92 ans Penka Kassabova accomplit un vrai travail de documentaliste, découpant dans les journaux et les magazines bulgares et étrangers tous les moments de triomphe et d’épreuves qui jalonnent la carrière mondiale de Boris Christoff. Et elle en fait son journal qu’elle transmet à sa nièce, poétesse bien connue Léda Miléva et fille du grand poète et intellectuel bulgare Guéo Milev. Elle lui demande de faire publier le journal après la disparition de ce monde de la dernière personne susceptible d’en être concernée. Fidèle à cet engagement, Léda Miléva l’a fait éditer en 2012 sous le titre „ Amour et talent“ peu avant son décès. Le flambeau est repris par une proche parente et une partie des archives de Penka Kassabova se trouve au Musée de l’Education de la ville de Gabrovo, l’autre à la Maison Musée de Boris Christoff. Nous avons décidé de partager ces souvenirs et grâce au soutien financier du Ministère de la Culture nous allons poursuivre notre travail et enrichir l’exposition. »   

Снимка« Penka Kassabova quitte sa ville natale pour étudier à Sofia et devenir puéricultrice. Par la suite elle entreprend elle–même de former les futurs pédagogues. Elle s’inspire de la pensée de sa pédagogue américaine Miss Clark selon laquelle „ la main qui tient le berceau est la main qui gouverne le monde“. La mission de sa vie était de renforcer les liens de l’enfant avec ses parents ensuite avec l’école, puis la communauté et enfin avec l’Etat. A son retour des Etats-Unis Penka Kassabova entreprend d’ouvrir des jardins d’enfants à travers tout la Bulgarie, elle ouvre même des jardins d’enfants d’été dans les villages. » 

Sa conviction profonde est que le jardin d’enfants ne doit pas se substituer à l’école, qu’on doit inculquer aux enfants les valeurs morales, l’éthique dans les rapports, que le passage à l’école doit se faire graduellement par la musique et les jeux. Elle se fait un devoir de découvrir les dons des enfants, de les aider à les épanouir et de les orienter vers les métiers qui leur conviennent le mieux. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle agit à l’égard d’un étudiant en droit – Boris Christoff. Elle l’introduit dans son cercle d’amis et le convainc de quitter la faculté de Droit pour partir étudier en Italie. Sur une photo on la voit en compagnie du jeune homme, il vient de lui offrir une jolie bague en lui disant de bien la faire voir en prenant la pose. Les photos révèlent beaucoup d’autres moments d’intense émotion et c’est pour cette raison que nous avons décidé d’appeler l’exposition « Dévotion ». Son amour pour Boris Christoff a été un don total de soi, une vénération sans réserve. Elle s’est éteinte quelques mois avant son 100e anniversaire. L’exposition est clôturée par une citation issue d’un de ses ouvrages: „Je rêvais de devenir astronome mais j’ai découvert les étoiles sur Terre – les enfants ces âmes pures. J’ai compris que je suis née pour éduquer les enfants et en faire des hommes de demain. " 

Version française Roumiana Markova 




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