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Prix prestigieux pour un éminent ophtalmologue bulgare

Le professeur Kéfalov (le deuxième à gauche) avec son équipe
Photo: archives personnelles

Chaque année l’organisation américaine "Lighthouse Guild" décerne à un seul et unique scientifique son prix « Bresler » pour un apport extraordinaire dans le domaine des sciences visuelles. Au club d’élite des leaders mondiaux du domaine de la rétine s’est joint un Bulgare, le professeur Vladimir Kéfalov qui est le lauréat cette année.

Lors d’une cérémonie à New-York au professeur Vladimir Kéfalov sera remis un chèque de 54 mille dollars légués par le philanthrope Alfred Bresler. Le professeur bulgare marchera sur le tapis rouge car étant considéré comme un des plus grands chercheurs dans le domaine de la rétine à travers le monde, ainsi que pour ses découvertes sur les nombreuses déficiences de la vue de l’homme, est-il dit dans l’annonce officielle. Ainsi, le scientifique bulgare devient le nouveau Bulgare honoré de cette distinction mondiale dont on parlera désormais en Bulgarie.

Depuis 2005, le professeur Vladimir Kéfalov dirige son propre laboratoire à l’Université de Washington à Saint Louis. Il quitte la Bulgarie en 1993 étant donné qu’à cette époque n’existent pas en Bulgarie des conditions favorables au développement de la science. Il part pour Boston où il fait un doctorat de biophysique cellulaire et se spécialise ensuite à l’Université « John Hopkins » à Baltimore.

Mon laboratoire s’occupe de recherches liées aux cellules de la rétine – ce sont des cellules nerveuses qui absorbent la lumière et s’activent pour permettre que s’engage le processus de la vue – raconte le professeur Vladimir Kéfalov. – Nous essayons de comprendre comment ces cellules réagissent et pourquoi elles ne fonctionnent pas en cas de perturbations visuelles et de cécité. Nous essayons également de trouver un moyen, par le biais d’agents pharmaceutiques ou d’autres types de traitements, qui permettrait de rendre ces cellules capables de réagir à nouveau à la lumière.

Quand nous entrons dans la salle obscure d'un cinéma, au premier abord nous ne voyons rien mais si nous nous tournons pour regarder autour et environ une demi-heure plus tard, nous commençons à voir correctement. La raison en est que les cellules se sont déjà adaptées à l’obscurité. Mais en présence de certaines maladies de la vue comme par exemple la dégénérescence macullaire ou bien de maladies de la vue liées à l’âge, ce processus prend de plus en plus de retard, explique le scientifique dont l’équipe examine depuis des années les mécanismes d’adaptation des cellules visuelles à la lumière et à l’obscurité.

Une de nos recherches les plus intéressantes est fondée sur la thérapie génétique –poursuit son récit le professeur Vladimir Kéfalov.–En nous servant de souris nous avons compromis le processus d’adaptation de l’oeil à l’obscurité pareillement à ce qui se produit dans la rétine de l’homme. Nous avons ensuite appliqué la thérapie génétique et avons réussi, à l’aide d’un virus, à remplacer le gène défectueux par un autre qui fonctionne normalement. De cette manière nous avons rétabli la fonction des cellules visuelles et les souris ont commencé à voir de nouveau. Pour nous ce résultat est très important car il montre qu’il existe un moyen d’aboutir, suite à nos recherches, au traitement réussi des maladies de la vue chez les hommes.

Selon le scientifique, il existe déjà de nouvelles thérapies prometteuses, des essais cliniques réussis sur des patients et on peut dire qu’il y a de la lumière au bout du tunnel.

Les technologies se développent très vite – surtout pour ce qui est des sciences biologiques mais aussi de la thérapie génétique et des cellules souche – poursuit le professeur Kéfalov. c’est en effet un progrès auquel on ne serait jamais arrivé il y a 15 ans, alors qu’aujourd’hui l’exécution des manipulations génétiques devient de plus en plus rapide et facile grâce à la modernisation des technologies respectives. L’une des approches que nous appliquons, c’est l’introduction de puces électroniques – elles remplacent la rétine quand elle ne fonctionne pas normalement, et à travers ces puces les patients réussissent à rétablir au moins une partie de leur vue. D’après moi ce n’est toutefois pas la meilleure variante car les puces ne pourront jamais être aussi sensibles et parfaites qu’est la rétine humaine. Le chemin à suivre a pour objectif de trouver des moyens qui soient à même de prévenir la perte de la fonction de la rétine ou bien qui permettraient de la rétablir par le biais de moyens biologiques. Ce qui fait qu’en ce moment notre activité scientifique est très dynamique et j’espère que d’ici 5 à 10 ans nous allons y progresser sensiblement.

Bien que le professeur Kéfalov ait choisi de suivre un chemin difficile qui exige d’énormes efforts, chaque matin il se réveille en pensant à quel point il a la chance de faire ce dont il avait toujours rêvé. Le succès demande beaucoup d’efforts mais ce qui est bien c’est que dans mon cas, il ne dépend pas des autres mais uniquement de moi-même, conclut le scientifique.

Version française : Nina Kounova




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